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Voix concordantes

Tournai
Maison de la culture
02/08/2009 -  
Ludwig van Beethoven: Quatuor n°1, opus 18 n°1
Jörg Widmann: Quatuor n°1
Franz Schubert: Quatuor n°15, D. 887

Quatuor Artemis: Natalia Prischepenko, Gregor Sigl (violon), Friedemann Weigle (alto), Eckart Runge (violoncelle)




(© D.R.)




Le temps d’un concert, les « Voix intimes » s’écartent de la thématique de leur septième édition : avec la première apparition du Quatuor Artemis au festival tournaisien, pas de quatuor scandinave mais un fort beau programme austro-allemand. Dans sa présentation liminaire, Dominique Huybrechts, président de l’association Proquartetto, place cette formation, fondée il y a vingt ans, dans le top cinq du circuit, appréciation, au demeurant, parfaitement défendable compte tenu de la prestation offerte à la Maison de la culture.


Le remaniement de juillet 2007 – remplacement de Heime Müller par Gregor Sigl et de Volker Jacobsen par Friedemann Weigle – n’a de toute évidence pas amoindri l’excellence des Artemis que plus d’un désignent comme un successeur probable du Quatuor Alban Berg (voir ici et ici) : un Opus 18 n°1 (1799) de Beethoven plutôt âpre, conception parfaitement assumée, dévoile d’amblée une cohésion, un niveau instrumental et un sens de la construction de premier ordre.


Dans un français tout à fait satisfaisant, le charismatique Eckart Runge introduit le Premier Quatuor (1997) de Jörg Widmann (né en 1973 à Munich), œuvre sur «la difficulté de commencer», en particulier dans un genre aussi prestigieux que redoutable. De fait, le début est hésitant – les archets atterrissent brusquement sur les cordes sans qu’aucun son ne sorte – mais le propos s’anime vigoureusement par la suite. Les Artemis défendent avec conviction, et toujours autant de nuances dynamiques, cette partition maîtrisée, inventive et qui joue sur les sonorités avec un certain bonheur.


En seconde partie, Natalia Prischepenko reprend, comme en début de soirée, la place de premier violon pour un Quinzième Quatuor (1826) de Schubert interprété avec concentration, urgence et un sens du tragique du plus bel effet (Allegretto molto moderato). Dans l’Andante un poco moto, les Artemis traduisent à merveille l’inquiétude du compositeur, mais trouvent un ton souriant dans les deux derniers mouvements. La tenue d’archet et le naturel des échanges restent exemplaires, au même titre que le souci du détail et la mise en place, au-dessus de tout soupçon. Bien que le public salue chaleureusement cette lecture de haut vol, les musiciens ne concèdent aucun bis.


Le prochain concert des « Voix intimes » se tiendra le 15 mars, à 16 heures, au Conservatoire de Musique : le Fine Arts Quartet interprètera des œuvres de Mendelssohn, Glass et, plus en phase avec la thématique de cette édition, Grieg.


Le site du Quatuor Artemis




Sébastien Foucart

 

 

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