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Deux anniversaires et un concerto

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
01/19/2009 -  
Felix Mendelssohn : Les Hébrides, opus 26
Robert Schumann : Concerto pour violoncelle, opus 126
Joseph Haydn : Symphonie n° 102

François Salque (violoncelle)
Ensemble orchestral de Paris, Andreas Spering (direction)


Andreas Spering (© Jörg Hejkal)



Il n’y a pas que les frères Järvi (Paavo et Kristjan) ou Sanderling (Thomas et Stefan) qui s’illustrent dans la direction d’orchestre: dans la famille Spering, Christoph s’est fait connaître comme fondateur du «Neues Orchester» et Andreas (né en 1966), de sept ans son cadet, après avoir été le continuiste de Musica antiqua Köln, est chef invité permanent de l’Opéra de Potsdam. Pour ses débuts à la tête de l’Ensemble orchestral de Paris, il a choisi un programme célébrant notamment deux des principaux «anniversaires» de cette année 2009: la naissance, en 1809, de Mendelssohn et la mort, la même année, de Haydn – un compositeur que l’ensemble est l’un des rares dans la capitale à n’avoir pas attendu cette occasion pour défendre ses Symphonies.


Dans l’ouverture Les Hébrides (1831), des moments très réussis, énergiques et bien emmenés, alternent curieusement avec des passages où la tension chute, comme si le chef se contentait alors de battre la mesure. François Salque, qui a entrepris une carrière de soliste depuis maintenant près de cinq ans qu’il a quitté le Quatuor Ysaÿe, est ensuite le soliste du Concerto (1850) de Schumann: passionné mais sans que son archet ne s’égare un seul instant dans un pathos épais, le violoncelliste ne triche ni avec la technique, ni avec l’expression, mêlant élégance et prise de risque. Plutôt que de puiser parmi les sempiternelles Suites de Bach, il offre en bis, avec la complicité des cinq violoncelles de l’orchestre, Après un rêve (1878) de Fauré puis Le Chant des oiseaux, mélodie populaire catalane adaptée par Casals (1941).


En seconde partie, la Cent deuxième symphonie (1794) de Haydn paraît se lancer sur des rails aussi sûrs que peu inventifs. Mais à partir du magnifique Adagio, avec ses effets instrumentaux (violoncelle solo, trompettes con sordini, timbales coperti) qui annoncent les grandes pages de La Création, un climat s’installe: le tempo est certes vif, mais le chant ne s’en déploie pas moins avec souplesse. Très enlevé, presque dans l’esprit d’un scherzo, le Menuetto conserve toutefois son caractère dansant. Egalement pris de façon très rapide, le Presto conclut une prestation pas toujours très propre mais souvent inspirée. En bonus, l’Adagio de la Quatre-vingt-douzième symphonie «Oxford» (1789), interprété avec force contrastes, console un peu de la brièveté de cette soirée.


A ne pas manquer, le prochain concert de l’Ensemble orchestral de Paris, le 3 février toujours au Théâtre des Champs-Elysées, présentera deux raretés, la Deuxième symphonie de Copland et la Seconde symphonie de Weill, qui encadreront des pièces à peine plus fréquentées (Ballade de Fauré et Burlesque de R. Strauss) avec Michel Dalberto en soliste.



Simon Corley

 

 

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