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Ménage à Troie

Lausanne
Salle Métropole
12/26/2008 -  et les 27, 28*, 30 et 31 décembre 2008
Jacques Offenbach: La Belle Hélène

Maryline Fallot (Hélène), Sébastien Droy (Pâris), Rémy Corazza (Ménélas), Jean-Marie Frémeau (Agamemnon), Patrick Rocca (Calchas), Max Emanuel Cencic (Oreste), Philippe Cantor (Achille), Humberto Ayerbe-Pino (Ajax I), Nicolas Wildi (Ajax 2), Michèle Grand (Bacchis)
Chœur de l’Opéra de Lausanne, Véronique Carrot (chef de chœur), Orchestre de chambre de Lausanne, Christian Zacharias (direction musicale)
Jérôme Savary (mise en scène), Frédérique Lombart (assistante à la mise en scène), Igor Piovano et Kathryn Bradney (chorégraphie), Michel Lebois (décors), Michel Dussarrat (décors), Patrick Méeüs (lumières)


Cette production de La Belle Hélène était attendue avec beaucoup d’impatience à Lausanne, pour la présence dans la fosse de Christian Zacharias, que personne – ou presque – n’imaginait dans ce genre de répertoire. Ayant une réputation d’artiste quelque peu austère et intellectuel, le directeur artistique de l’Orchestre de chambre de Lausanne est plutôt attiré par Schubert, Schumann et Brahms. Or, depuis l’annonce de sa participation à ce spectacle de fêtes, il ne s’est pas privé de dire tout le bien qu’il pensait de l’opéra bouffe d’Offenbach, en raison notamment des influences diverses qui en sont à la base, de Rameau à Wagner. Et pour sa deuxième incursion à l’opéra, après La Clémence de Titus à Genève, force est de reconnaître que Christian Zacharias cisèle la partition en orfèvre, faisant entendre chaque détail et lui conférant, à défaut de truculence, légèreté et finesse, à l’exact opposé de ce qui se passe sur le plateau. Fidèle à son habitude en effet, Jérôme Savary n’a pas fait dans la dentelle. Ne lésinant pas sur les moyens, il a carrément sorti la grosse artillerie. Sa Belle Hélène, créée en 1983 à l'Opéra Comique, a sillonné la France entière avant d'atterrir à Lausanne. On le sait, le metteur en scène est passé maître dans l'art de donner vie à un plateau, avec pour résultat un spectacle festif, enlevé et coloré, sans temps morts, avec une ribambelle de chanteurs, de choristes, de danseurs et de figurants. Mais que les calembours et autres mots d’esprit qui égrènent la soirée et ses scènes de ménage – certains adaptés à l’air du temps et à la vie lausannoise – sont lourdingues et indigestes, même en fin d’année! On aurait tort cependant de bouder son plaisir car, comme la fosse, la distribution est d’un excellent niveau. S’y détachent notamment la belle Hélène nymphomane de Maryline Fallot. à la voix scintillante, le Pâris façon Tarzan de Sébastien Droy, au chant raffiné, et l’Oreste fils à papa de Max Emanuel Cencic, une autre surprise de ce spectacle.



Claudio Poloni

 

 

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