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Bis repetita

Paris
Salle Gaveau
12/01/2008 -  
Georges Enesco : Octuor à cordes, opus 7
Felix Mendelssohn : Octuor à cordes, opus 20

Ensemble Prometheus 21: Jean-Marc Phillips-Varjabédian, Mana Kato, Lyonel Schmit, Elodie Michalakakos (violon), Michel Michalakakos, Christophe Gaugué (alto), Raphaël Pidoux, Eric-Maria Couturier (violoncelle)


L’Ensemble Prometheus 21


Après La Chambre philharmonique d’Emmanuel Krivine, Les Siècles de François-Xavier Roth et Les Dissonances de David Grimal, voici encore une formation «tout terrain» rassemblant de grosses pointures: créé en novembre 2007 à l’initiative de Frédéric Wolf, Prometheus 21 a choisi son numéro sans doute par référence au siècle qui est le nôtre mais aussi parce que c’est l’effectif de cet ensemble de cordes à géométrie variable, qui se produit du quintette à l’orchestre de chambre dans un répertoire allant de la musique baroque (Bach, Telemann et Vivaldi début juin 2009 à l’église des Blancs-Manteaux) à la musique de notre temps (Stravinski, Rózsa et Bartók le 25 mars 2009 salle Gaveau).


Pour ce concert également donné à Gaveau, devant un auditoire qu’on aurait souhaité plus large, même un lundi soir, Prometheus 21 se présente en octuor: autour de Jean-Marc Phillips-Varjabédian, directeur musical, on retrouve non seulement son partenaire du Trio Wanderer, Raphaël Pidoux, par ailleurs conseiller «baroque» de l’ensemble, ainsi que des chambristes experts, tel Michel Michalakakos (ancien membre du Trio à cordes de Paris), mais aussi la crème des orchestres parisiens, comme l’altiste Christophe Gaugué (Philharmonique de Radio France) et le violoncelliste Eric-Maria Couturier (Ensemble intercontemporain). Une telle association n’est pas si fréquente, mais les hasards de la programmation ont fait qu’elle venait de se former le samedi précédent à l’Athénée autour du Quatuor Psophos (voir ici). Et, compte tenu de l’étroitesse du répertoire, c’était donc l’occasion de réentendre les deux mêmes partitions, qui, bien que nées sous la plume de compositeurs âgés respectivement de dix-neuf et quinze ans, ne constituent en rien des «œuvres de jeunesse», sinon peut-être par l’élan qui les habite.


Dans une brève présentation liminaire, Jean-Marc Phillips-Varjabédian rappelle fort justement tout ce que l’Octuor (1900) d’Enesco, «démonstration» d’écriture particulièrement «difficile» à mettre en place, doit à Schönberg, à Schubert mais aussi à R. Strauss: de fait, sa densité semble parfois annoncer ses Métamorphoses. Plus incisifs, d’esprit sans doute moins symphonique que leurs camarades du samedi, les musiciens y font également entendre un raffinement, une délicatesse et un lyrisme évoquant le Quatuor... que Ravel n’a alors pas encore écrit.


L’Octuor (1825) de Mendelssohn gagne en urgence ce qu’il perd peut-être en précision et en équilibre, notamment dans les mouvements extrêmes, abordés dans un tempo particulièrement risqué. Volontiers fragmentée et instinctive, l’approche de Prometheus 21 réserve d’inattendus moments de caractère fantastique, comme avant la réexposition de l’Allegro moderato ma con fuoco initial ou durant le Scherzo, qui est bissé.


Le site de l’Ensemble Prometheus 21



Simon Corley

 

 

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