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En fanfare

Paris
Théâtre du Châtelet
11/22/2008 -  
Hector Berlioz : Ouverture de «Benvenuto Cellini», H. 76
Johann Sebastian Bach : Toccata et Fugue, BWV 565 (arrangement François-Julien Brun)
Gustav Mahler : Adagietto de la Symphonie n° 5
Camille Saint-Saëns : Symphonie n° 3, opus 78 (arrangement François Boulanger)

Orchestre d’harmonie de la Garde républicaine, Orchestre Pasdeloup, Wolfgang Doerner (direction)


Wolfgang Doerner (© Orchestre Pasdeloup)


Poursuivant une saison placée sous le signe de la «Folie», l’Orchestre Pasdeloup a repris à son compte, dans ce programme intitulé «Fous d’orchestre», une formule longtemps pratiquée par l’Orchestre de Paris et l’Ensemble intercontemporain, à savoir les «concerts à deux orchestres»: son association avec l’Orchestre d’harmonie de la Garde républicaine marque la rencontre de deux formations anciennes, nées à treize ans d’intervalle au milieu du XIXe siècle. L’entrée en matière n’en est pas moins traditionnelle, avec une Ouverture, comme il se doit, celle de Benvenuto Cellini (1837) de Berlioz, légère et fougueuse, conservant des réserves de puissance pour une conclusion tonitruante.


Clarinettes et saxophones prenant au premier plan les pupitres des cordes, l’harmonie de l’Orchestre de la Garde républicaine occupe ensuite seule la scène pour donner, comme elle l’avait fait en 1948 pour célébrer son centenaire, l’arrangement par François-Julien Brun, chef de la grande musique à la Garde républicaine de 1945 à 1969, de la Toccata et fugue en ré mineur. Bach semble décidément posséder une personnalité suffisamment forte pour survivre à toutes les adaptations, jusqu’à l’accordéon ou au synthétiseur: l’expérience se révèle donc concluante, d’autant que Wolfgang Doerner n’abuse pas des effets de masse.


Histoire sans doute de changer de couleur, les cordes de l’Orchestre Pasdeloup reprennent leur place pour l’Adagietto de la Cinquième symphonie (1902) de Mahler: on peut rêver cohésion et justesse plus abouties, mais la direction du chef autrichien, sans pathos ni ralentis excessifs, restitue à cette page sa vraie valeur, celle d’un intermezzo tout de simplicité.


L’ensemble des forces en présence, orchestre devant et harmonie derrière, était réuni pour le clou de l’après-midi, une Troisième symphonie (1886) de Saint-Saëns où, une nouvelle fois, la Garde républicaine – que le compositeur eut l’occasion de diriger en son temps – se substituait à l’orgue. La transcription réalisée par François Boulanger, chef de cette formation militaire depuis 1997, n’appelle que des éloges: l’illusion est presque parfaite et on s’y tromperait donc parfois! Si l’idée consistant à renforcer les graves par des roulements sourds de grosse caisse dans le mouvement lent paraît excellente, on n’en dira cependant pas autant de l’ajout du triangle au début du dernier mouvement. Doerner mène ces plus de cent musiciens toujours avec le même souci de ne pas tomber dans le piège du pompeux, et même un Poco adagio magnifiquement chantant, d’une religiosité quasi parsifalienne.


La brièveté du concert méritait un bis: joignant à nouveau les deux orchestres, ce sera la «Marche hongroise» extraite de La Damnation de Faust (1846) de Berlioz.


Le site de l’Orchestre de la Garde républicaine



Simon Corley

 

 

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