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Tourbillons chez Pasdeloup Paris
Salle Pleyel
11/15/2008 -
Bedrich Smetana : Vltava
Robert Schumann : Concerto pour piano, opus 54
Antonín Dvorák : La Colombe sauvage, opus 110, B. 198
Maurice Ravel : La Valse
François Chaplin (piano)
Orchestre Pasdeloup, Wolfgang Doerner (direction)
(© Orchestre Pasdeloup/Claudie Biteur)
Deuxième concert de cette saison de l’Orchestre Pasdeloup placée sous le signe de la «Folie»: «Tourbillons de folie» pour ce programme où la folie de Schumann succède aux tourbillons de l’élément liquide, puis les «nuées tourbillonnantes» (Ravel) de La Valse à celles de l’oiseau du remords dépeint par Dvorák. A quelques jours de la première de «l’improbable» (sic) Welcome to the voice (voir ici) au Théâtre du Châtelet, dont il dirigera les cinq représentations, c’est à l’excellent Wolfgang Doerner, toujours fidèle à l’association symphonique parisienne, qu’était confié ce programme.
Il débute par une Moldau (1874) de Smetana qui s’attarde sans s’assoupir, depuis sa naissance jusqu’à sa scène nocturne en passant par sa danse rustique, pour mieux rugir dans les tumultueux torrents et triompher dans l’apothéose finale. Il faudra en revanche passer sous silence la prestation de François Chaplin dans le Concerto (1845) de Schumann, car chacun sait qu’aucun pianiste, même de sa valeur (voir ici et ici), n’est hélas jamais à l’abri d’un faux pas.
Très bon choix que celui de la rare Colombe sauvage (1896) de Dvorák, l’un de ses quatre ultimes poèmes symphoniques: sans insister sur le pittoresque, Doerner fait ressortir le caractère déjà mahlérien de cette musique enracinée dans la tradition populaire de la Mitteleuropa. De même, dans La Valse (1920) de Ravel, la fête tourne au drame. Le chef autrichien, fondateur et premier secrétaire de la Société Joseph Lanner de Vienne, est ici chez lui: tour à tour enlevée et souple, gracieuse et alanguie, sa direction réjouit le public de Pleyel.
Le site de l’Orchestre Pasdeloup
Le site de François Chaplin
Simon Corley
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