About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Le frisson mozartien

Paris
Cité de la musique
09/17/2008 -  et 15 septembre 2008 (Rouen)
Wolfgang Amadeus Mozart : Cosi fan tutte
Guylaine Girard (Fiordiligi), Marie Lenormand (Dorabella), Virginie Pochon (Despina), John Bellemer (Ferrando), Edwin Crossley-Mercer (Guglielmo), Luciano Di Pasquale (Don Alfonso)
Orchestre et chœur de l’Opéra de Rouen, Oswald Sallaberger (direction)


Oswald Sallaberger (© Guy Vivien)


On comprend mal la place de Cosi fan tutte dans le cycle «1789» de la Cité de la musique, les Noces oui (que Haydn dirigea devant le prince Esterhazy le 14 juillet 1789 !), mais Cosi… Bref. Rien de révolutionnaire dans cette soirée donc, mais du très bon travail assurément. Pour ce Cosi fan tutte en version de concert et surtitré, l’Opéra de Rouen et son directeur musical, l’autrichien Oswald Sallaberger, font passer le frisson mozartien, spécialement après l’entracte. On n’insistera pas une nouvelle fois sur la mauvaise habitude, toute française, de ne pas trop se fatiguer à s’échauffer la voix et à se dégourdir les doigts avant le concert : résultat, les voix des deux sœurs sont très dures au début, le Don Alfonso n’a aucune projection et les violons sont à la peine dans l’ouverture… Ensuite ça va mieux, merci. On découvre avec intérêt le jeune ténor américain John Bellemer (Ferrando) - timbre splendide, voix suave, grande expressivité - tandis que la jeune soprano française Virginie Pochon (Despina) confirme tout ses talents vocaux et son très sûr instinct théâtral. Luciano Di Pasquale (Don Alfonso) «assure» ensuite très bien, la jeune mezzo française Marie Lenormand (Dorabella) campe très bien son rôle, avec des arguments vocaux qui s’étoffent et emportent l’adhésion (un nom à suivre), tandis que la Canadienne Guylaine Gérard (Fiordiligi) manque un peu d’ampleur pour le rôle, même si son «come scoglio» est très satisfaisant. Edwin Crossley-Mercer (Guglielmo) se croit dans un oratorio et son «Oh poveretto me» manque de toute crédibilité dramatique, même si la voix est belle. En permanence à la manœuvre, attentif à chaque instant, Oswald Sallaberger assure la cohésion et la tension de ce Cosi qui recueille, justement, les ovations du public.


Le site de l'Opéra de Rouen





Philippe Herlin

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com