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Voyage post-romantique

Oviedo
Auditorio Principe Felipe
08/13/2008 -  
Hans Pfitzner: Concerto pour violon et orchestre, opus 34
Gustav Mahler: Symphonie n° 1 en ré majeur « Titan »

Rainer Küchl (violon)
Oviedo Filarmonía y Joven Orquesta Internacional Oviedo Filarmonía, Friedrich Haider (direction)


(© Oviedo Filarmonía)



Le sixième concert du cinquième festival de musique de la ville d’Oviedo s’annonçait particulièrement riche pour ne pas dire lourd puisqu’il était envisagé initialement le programme, très classique, suivant : une ouverture (celle des Maîtres chanteurs de Nuremberg de Wagner), un concerto pour violon (celui de Pfitzner) puis, en seconde partie, une symphonie (la Première de Mahler). En fait, il fut allégé de l’ouverture, ce qui parut, à vrai dire, plus raisonnable, compte tenu de l’ampleur des deux œuvres restantes.


Le Concerto de Pfitzner, de près d’une demi-heure, d’un seul tenant, essentiellement post-mahlérien, notamment dans son Adagio médian, avec des accents faisant penser tantôt à Sibelius tantôt à Chostakovitch, a été composé pour une virtuose australienne en 1923, l’année de la visite toute symptomatique d’Hitler auprès du compositeur et porteuse, à vrai dire, d’un avenir bien sombre. Mais à Oviedo, il fut l’occasion de montrer le beau travail effectué par un orchestre composé d’anciens et de jeunes ayant le souci du travail bien fait. La section des cuivres se fit particulièrement remarquer tandis que le soliste, Rainer Küchl, nommé premier violon de l’Orchestre philarmonique de Vienne et de l’Orchestre de l’Opéra d’Etat de Vienne au début des années 1970, fit montre d’une grande probité autant que de belle virtuosité, les quelques menues imprécisions n’entachant pas la tenue d’ensemble du discours.


Fortement applaudi, il offrit, en bis, l’inévitable extrait d’une Partita de Bach – la Sarabande, évidemment (nous sommes en Espagne), de la Deuxième Partita –, interprété de façon directe et sans relief.


La symphonie monumentale de Mahler, objet de la seconde partie, était évidemment très attendue. Et ce fut une fort heureuse surprise. Le chef autrichien, titulaire de la direction de l’Oviedo Filarmonía depuis 2004, était à l’évidence à son affaire. Après une interruption dès le début, provoquée par les caprices d’un maudit gamin de quatre ans à peine, imposant la reprise du premier mouvement da capo, on assista en effet à une lecture simple, voire bucolique, de la Titan. Sous réserve d’attaques imprécises des cordes, notamment des sept contrebasses au début du troisième mouvement et des sept cors à plusieurs reprises, et d’une grosse caisse assourdissante et plutôt laide, tous les pupitres furent exemplaires. Il convient même de souligner l’excellence des bois et plus particulièrement du hautbois lors des variations sur le thème de Frère Jacques, par ailleurs un peu trop sages, ainsi que des trombones. Le chef eut à cœur de souligner le caractère délicat du premier mouvement et à mener ses deux orchestres d’une main ferme jusqu’à l’apothéose finale.


Le site d’Oviedo Filarmonía



Stéphane Guy

 

 

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