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Récital en mineur

Montpellier
Le Corum, Salle Pasteur
07/29/2008 -  
Jean-Sébastien Bach : Sonate pour violon seul, BWV 1003
Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate pour violon et piano n° 28, K. 300c [304]
Johannes Brahms : Sonate pour violon et piano n°3, opus 108

Hrachya Avanesyan (violon), Dana Protopopescu (piano)


Hrachya Avanesyan (© Droits réservés)



Parallèlement à la série « Jeunes Solistes » à 12 heures 30, les « Rendez-vous de 18h » du Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon attirent un public tout aussi nombreux dans la Salle Pasteur du Corum. Pour cette vingt-quatrième édition, tenue du 14 au 31 juillet 2008, ce ne sont pas moins de treize concerts d’environ une heure (dont un, exceptionnellement, dans la Cour des Ursulines) qui ont été programmés. Des solistes (Jonathan Powell, Dmitri Makhtin, Gabriele Carcano), des formations instrumentales (Quatuors Kreutzer et Psophos, Trio Dali), des ensembles (Accroche Notes, Ensemble Orchestral Contemporain, Il Gardellino, …), il y en a pour toutes les envies, ces manifestations étant de surcroît à entrée libre. La notion de service public a encore un sens de nos jours.


Pour Hrachya Avanesyan, né en Arménie en 1986, la salle affichait véritablement complet, les billets semblant avoir été tous distribués une vingtaine de minutes avant le début de sa prestation. Menant une carrière déjà internationale (Europe, Etats-Unis, Asie, Australie), premier prix au Concours Yehudi Menuhin (France) en 2006, ce violoniste, compatriote et collègue de Sergey Khachatryan, se perfectionne actuellement à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth auprès d’Augustin Dumay.


Comportant trois sonates écrites en mineur, son récital laisse sur une impression mitigée, et ce dès une BWV 1003 (1720) de Bach souffrant d’inertie et d’un déficit de finesse. La sonorité manque de soyeux et le jeu, insuffisamment pensé, laisse entendre quelques traits imparfaitement exécutés. Rejoint par Dana Protopopescu, accompagnatrice chevronnée, Hrachya Anavesyan séduit à peine plus dans la Sonate pour violon K. 304 (1778) de Mozart. Le violoniste parvient à traduire la dynamique et la charge dramatique de cette œuvre née dans la douleur, sans pour autant la dénaturer, mais en esquisse à peine la grâce.


Les potentialités techniques s’avèrent pourtant indéniables, comme le prouve une Troisième Sonate pour violon (1888) de Brahms défendue, fort heureusement, sans esbroufe. Bien qu’il réalise un Presto agitato final bien calculé et plein de tempérament, Hrachya Avanesyan touche peu dans l’Adagio, tend mollement le fil du discours et, en définitive, approche plus qu’il ne rencontre les exigences du compositeur.


Dans le Tzigane de Ravel, généreusement donné en bis, le meilleur moment de cette fin d’après-midi, l’Arménien laisse enfin apercevoir tout son talent.



Sébastien Foucart

 

 

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