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Week-end Mozart à Toulouse Toulouse
Halle aux Grains
01/23/1999 - et 24, 25 janvier 1999
Halle aux Grains
23 janvier 1999
Joseph Haydn : Quatuor "L'Empereur"
Antonin Dvorak : Quatuor "américain"
Wolfgang Amadeus Mozart : Quatuor "Les Dissonances"
Quatuor Prazak
24 janvier 1999
Wolfgang Amadeus Mozart : Cassation n°1, Concerto pour clarinette, Symphonie N 40
25 janvier 1999
Wolfgang Amadeus Mozart : Adagio et fugue, Ave verum corpus, Requiem
Pascal Moraguès (clarinette)
Isabelle Poulenard (soprano), Claire Brua (mezzo), Martial Defontaine (ténor), Fernand Bernardi (basse)
Ensemble vocal Les Éléments, Orchestre de chambre de Toulouse, Alain Moglia (direction) Voulus par Alain Moglia comme un point d'orgue aux deux saisons consacrées par l'orchestre de chambre de Toulouse à Mozart, ces concerts ont permis de mesurer les progrès effectués par l'orchestre depuis l'arrivée de son nouveau directeur et l'accroissement de sa popularité auprès du public toulousain. C'est en effet dans une Halle aux Grains bien remplie et devant une assistance plus qu'enthousiaste que s'est déroulé le dernier concert, dédié à la plus célèbre des œuvres religieuses jamais écrites : le Requiem. Il faut dire que ce week-end avait vraiment très bien commencé avec la soirée donnée par le quatuor Prazak, ensemble invité par l'orchestre de chambre pour débuter les festivités. La maturité des interprètes, l'homogénéité des sonorités et des phrasés de l'ensemble, leur sens exceptionnel de l'écoute commune leur ont permis de donner des visions transcendantes des oeuvres proposées, surtout dans un quatuor "Américain" de Dvorak vraiment extraordinaire. Malheureusement, le public ne s'était pas vraiment déplacé en masse. Il est regrettable que, alors que les concerts de musique de chambre sont si rares à Toulouse, les mélomanes ne fassent pas plus d'efforts lorsqu'on leur en offre un d'une aussi grande qualité. Il était surtout rageant de constater que les premiers rangs d'orchestre, c'est à dire les meilleures places et les plus chères, celle des "notabilités", étaient presque entièrement vides. Enfin, pour une fois au moins, de vrais mélomanes auront pu s'y asseoir...Le public ne manquait heureusement pas pour applaudir le jeu extrêmement chantant du clarinettiste Pascal Moraguès. Son interprétation très souple et légère du Concerto culminait dans un mouvement lent d'une indicible beauté. En "complément", l'orchestre a pu montrer l'homogénéité de ses cordes dans une 40e Symphonie très enlevée et dynamique. Les vents n'étaient hélas pas du même niveau, surtout les cors, plutôt médiocre. On retrouvait les mêmes qualités et les mêmes limites dans le concert final, dont la vraie vedette a cependant été l'ensemble vocal Les Eléments, absolument remarquable. On ne pouvait en dire autant des solistes qui, mis à part Isabelle Poulenard toujours charmante, se sont montrés en deçà du médiocre voire carrément hideux (le ténor!). Là encore, la vitalité et la sincérité d'Alain Moglia donnaient beaucoup de vie à l'oeuvre. L'orchestre aux effectifs conformes à ceux de l'époque, sonnait toutefois un peu léger.
Au total, trois concerts allant du simplement bon à l'excellent et qui montrent la qualité du travail d'Alain Moglia, même si certaines choses sont encore perfectibles. Le public, en tout cas, a su exprimer par la chaleur de son accueil le soutien qu'il apporte à l'orchestre et à son directeur musical.
Laurent Marty
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