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Marathon Chopin

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
01/08/2008 -  
Joseph Haydn : Symphonie n° 87
Frédéric Chopin : Concertos pour piano n° 1, opus 11, et n° 2, opus 21

Boris Berezovsky (piano)
Ensemble orchestral de Paris, John Nelson (direction)


Au défi consistant, pour Boris Berezovsky, à donner les deux Concertos de Chopin au cours d’un même concert, l’Ensemble orchestral de Paris avait prévu d’en ajouter un autre, en faisant précéder chacun de ces concertos de l’une des Symphonies «Parisiennes» de Haydn. Mais la symétrie de ce programme en outre particulièrement généreux a hélas été abandonnée, seule la Quatre-vingt-septième (1786) ayant finalement été maintenue pour ouvrir une soirée dès lors quelque peu bancale. Exercice stylistiquement et techniquement toujours aussi périlleux que d’interpréter Haydn: nerveuse, vive et incisive, la direction de John Nelson, qui respecte toutes les reprises, se fait toutefois trop raide dans le Menuet et trop appuyée dans le Vivace conclusif.


Mais l’affluence exceptionnelle au Théâtre des Champs-Elysées était principalement suscitée par la venue de Berezovsky, familier de longue date du public parisien, non seulement en soliste mais aussi en récital, en duo avec Brigitte Engerer ou en trio avec Dimitri Makhtin et Alexandre Kniazev. Et le pianiste russe a enregistré en juin dernier avec John Nelson et l’Ensemble orchestral de Paris les deux Concertos de Chopin, une publication qui vient de paraître chez Mirare: nouvel exemple de l’influence qu’exerce l’actualité discographique sur la programmation des institutions et des salles.


Dans le Premier concerto (1830), il déploie un jeu parfaitement maîtrisé et extrêmement contrôlé, sans chichis ni débordements, presque en retrait, d’une puissance sans brutalité, dominant sans peine un effectif au demeurant réduit (vingt-neuf cordes). Du beau piano qui peine cependant à aller au-delà des notes et auquel manque un peu de chaleur, tant dans la sonorité que dans l’expression. Après l’entracte, le Second concerto (1829), dont le final sera bissé, bénéficie de davantage d’engagement, de souplesse et de variété dans les nuances dynamiques, même si l’accompagnement demeure à l’emporte-pièce, pour le meilleur et pour le pire.



Simon Corley

 

 

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