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L’Atelier des musiciennes

Paris
Théâtre de l’Atelier
12/17/2007 -  
Johann Sebastian Bach : Duetto de la Cantate BWV 78 – Air d’alto de la Cantate BWV 33 (arrangements Wieder-Atherton et Iancu) (*)
Johannes Brahms : Sonate pour violoncelle et piano n° 2, opus 99 – Sonate pour violon et piano n° 1, opus 78 (adaptation Brahms)

Sonia Wieder-Atherton, Sarah Iancu (*) (violoncelle), Imogen Cooper (piano)


Un double disque paru cet automne chez RCA présente Sonia Wieder-Atherton et Imogen Cooper dans un programme Bach et Brahms dont elles reprenaient de larges extraits dans le cadre – inhabituel mais à l’acoustique tout à fait satisfaisante – du Théâtre de l’Atelier, selon un principe simple: deux œuvres de Brahms – la Seconde sonate pour violoncelle (1886) et la Première sonate pour violon (1879), adaptée par le compositeur lui-même – chacune précédée d’un arrangement pour deux violoncelles et piano d’un extrait d’une cantate de Bach. En l’espèce, deux cantates composées à une semaine d’intervalle (septembre 1724), dont Sonia Wieder-Atherton et Sarah Iancu, violoncelle solo à l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, ont tiré un duo et un air: le duetto pour soprano et alto «Wir eilen mit schwachen, doch emsigen Schritten» de la Cantate 78 «Jesu, der du meine Seele» – repris en bis à la fin du concert – et l’air d’alto «Wie furchtsam wankten meine Schritte» de la Cantate 33 «Allein zu dir, Herr Jesu Christ».


Le résultat peine toutefois à convaincre: non seulement le violoncelle ne se montre pas très à l’aise dans l’aigu mais l’effectif instrumental aussi bien que le jeu des musiciennes nous ramènent à la préhistoire de l’interprétation de Bach. Mais rien n’interdit d’apprécier ce goût de madeleine d’avant le mouvement baroqueux.


Sonia Wieder-Atherton s’est distinguée au fil des années en refusant de se contenter d’une carrière traditionnelle: concevant des spectacles originaux et travaillant pour le cinéma, elle est ainsi certainement l’une des rares artistes «classiques» dont un récital peut réunir dans le public Pascal Dusapin aussi bien que Jacques Higelin. On sent que son Brahms se veut généreux, fougueux et à l’emporte-pièce, mais la sonorité et la puissance demeurent en retrait de son ambition: l’élan et la tension ne tardent pas à retomber, et de trop nombreuses imprécisions viennent entacher sa prestation. Dommage, car à ses côtés, Imogen Cooper déploie un accompagnement auquel on pourra certes reprocher d’être trop lisse, mais dont la belle profondeur et la grande solidité, sans brutalité, rendent justice au piano de Brahms.


Le site de Sonia Wieder-Atherton



Simon Corley

 

 

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