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Bestiaires

Paris
Opéra-Comique (Salle Bizet)
12/14/2007 -  et 17*, 20 décembre 2007
Emmanuel Chabrier : Mélodies zoologiques
Maurice Ravel : Histoires naturelles
André Caplet : Fables
Francis Poulenc : Bestiaire

Marc Mauillon (baryton), Anne Le Bozec (piano)


Chacun des cinq spectacles de cette saison à l’Opéra-Comique sera entouré de «Rumeurs»: avec l’aide d’Olivier Mantei, Jérôme Deschamps, nouveau directeur de cette maison devenue «théâtre national», propose en effet différentes manifestations («Confidences», «Jardins de l’Opéra-Comique», «Courts de Bizet» et «Concerts de Favart») en résonance avec l’œuvre parallèlement présentée sur scène. Ainsi, L’Etoile (voir ici) est-elle entourée d’une exposition «Chabrier et la vie parisienne», de la lecture de lettres du compositeur, de La Boîte à joujoux de Debussy avec Natalie Dessay et de deux concerts (Orchestre national, Orchestre de chambre Pelléas).


L’heure du déjeuner bénéficie également de ces «Rumeurs», avec un récital des sœurs Bizjak et un programme de mélodies françaises de Marc Mauillon et Anne Le Bozec, proposés chacun à trois reprises. Autour des quatre Mélodies zoologiques (1890) de Chabrier, le baryton et la pianiste ont rassemblé d’autres pages inspirées, sur le mode léger ou humoristique, par le monde animal: les cinq Histoires naturelles (1906) de Ravel et les trois Fables de Jean de la Fontaine (1920) de Caplet. Et si les six pièces du Bestiaire (1919) de Poulenc sont données dans leur continuité, l’ordre de présentation de ce total de dix-huit mélodies n’en obéit pas moins à une logique par espèces: volatiles, insectes puis animaux aquatiques.


Emission claire, diction superlative, aigus faciles, mimiques réjouissant les scolaires qui forment la plus grande part du public: Marc Mauillon est l’homme de la situation et confirme, à vingt-sept ans, son statut d’étoile montante du chant français. Dans ce répertoire, tout est affaire d’équilibre et de précision: ni l’un ni l’autre ne lui font défaut, car s’il joue volontiers, il ne surjoue pas, ne tombant jamais dans la facilité, l’affectation ou la vulgarité. Un bel exercice de goût qui trouve en Anne Le Bozec une partenaire idéale: peut-on encore parler d’accompagnement face à un piano aussi riche d’expression et de couleurs, à égalité avec le chanteur?


En bis, le régal se poursuit avec deux autres compositeurs (et deux autres auteurs, Maurice Carême et Nino, alias Michel Veber), mais dans le même esprit, celui d’une enfance tendre et loufoque: Le Carafon, avant-dernière des sept mélodies de La courte paille (1960) de Poulenc, et Bengali, avant-dernière des douze Chansons du Monsieur Bleu (1934) de Rosenthal.


Le site de l’Opéra-Comique



Simon Corley

 

 

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