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Augures printaniers

Paris
Cité de la musique
11/17/2007 -  
Aaron Copland : Appalachian spring
Benjamin Britten : Spring symphony, opus 44

Gillian Webster (soprano), Catherine Win-Rogers (mezzo), Thomas Randle (ténor)
Chœur de Radio France, Fritz Näf (chef de chœur), Maîtrise de Radio France, Marie-Noëlle Maerten (chef de chœur), Orchestre philharmonique de Radio France, Leonard Slatkin (direction)


La Cité de la musique propose jusqu’au 25 novembre un cycle de six concerts intitulé «Rituels du quotidien»: nuit et jour, cuisine et chasse, mais aussi saisons. Rien ne permettait toutefois de penser que ce concert sur le thème du printemps, coproduit avec Radio France, tomberait au plus froid de l’automne: une météorologie qui n’en faisait que d’autant plus espérer le retour des beaux jours évoqués plus ou moins directement par le programme.


Si l’occasion est assez souvent donnée d’entendre la Suite que Copland tira de son ballet l’année suivant sa création, la partition complète d’Appalachian spring (1944) est nettement moins fréquente: d’une durée de plus de trente-cinq minutes, soit dix minutes de plus que la Suite, cette version intégrale trouve en Leonard Slatkin un interprète convaincu, parvenant à éviter les écueils de la mièvrerie et de la grandiloquence pour en faire ressortir toute la poésie, à la tête d’un Orchestre philharmonique de Radio France en excellente forme, inhabituellement complété, pour les premiers pupitres de flûte et de hautbois, par leurs titulaires de l’Orchestre de Paris.


La seconde partie présentait une oeuvre postérieure de quelques années, également dédiée au printemps: plutôt que la Deuxième symphonie (1949) de Sauguet, vaste allégorie sur les saisons, c’est la Spring symphony de Britten, exactement contemporaine, qui a été choisie, permettant de demeurer ainsi dans l’univers anglophone. «Spring»? Un printemps pas uniment vert et joyeux, laissant subsister des zones d’ombre, même une fois passée l’évocation de l’hiver. «Symphony»? Plutôt une cantate qui convoque un vaste effectif (trois solistes, choeur mixte, choeur d’enfants et orchestre), réduisant le nombre de fauteuils au parterre et utilisé avec ingéniosité: rarement au grand complet – sauf en particulier dans le Final, cow horn compris – l’orchestre est davantage mis en valeur par sections (cuivres, percussions, …) ou par instruments (violons, trompettes, …). Heureusement, car malgré des solistes et des forces chorales remarquables, la saturation et la confusion ont tendance à gâcher les tutti. Autre regret: une fois n’est pas coutume à la Cité de la musique et à Radio France, le texte n’était pas fourni avec les notes de programme.


Le site de Leonard Slatkin



Simon Corley

 

 

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