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Dans le mille

Paris
Théâtre de la Ville
11/17/2007 -  et 1er octobre (Calgary), 14 (Birmingham), 16 (Bruxelles), 18 (Aarhus), 20 (Berlin) novembre 2007
Joseph Haydn : Quatuor n° 72, opus 74 n° 1
Leos Janacek : Quatuor n° 2 «Lettres intimes»
Antonin Dvorak : Quatuor n° 12 «Américain», opus 96, B. 179

Quatuor Takacs: Edward Dusinberre, Karoly Schranz (violon), Geraldine Walther (alto), Andras Fejér (violoncelle)


Année après année, le Quatuor Takacs a fidélisé le public du Théâtre de la Ville: un attachement que le nouveau programme qu’il présente actuellement en tournée permet de comprendre sans peine. Car dès le Soixante-douzième quatuor, premier de l’opus 74 (1793), de Haydn, il s’impose par une qualité technique qui a peu d’équivalents parmi les grandes formations de notre époque. Mais il ne s’agit en rien d’une perfection propre et lisse, tant la musique vit, circule d’un pupitre à l’autre, tant la justesse interprétative des Takacs suscite à chaque instant le sentiment qu’ils sont en plein dans le mille, comme dans ce mélange d’élégance et de rusticité du Menuet: servi par une sonorité au grain riche mais jamais gras ou épais, voici un Haydn ni «ancien» ni «moderne», tout simplement vrai, porté par un élan et une énergie parfaitement maîtrisés.


Le Second quatuor «Lettres intimes» (1928) de Janacek met plus particulièrement en valeur les individualités: violon diaboliquement précis d’Edward Dusinberre, alto expansif de Geraldine Walther. Tendue, résolument expressive et postromantique, soulignant les contrastes et les timbres hors norme produits par le jeu sul ponticello tout en ne rechignant pas au vibrato, l’interprétation rend justice à la passion délirante qui anime l’œuvre.


En seconde partie, le Douzième quatuor «Américain» (1893) de Dvorak bénéficie de la spontanéité, de la vigueur et de la fraîcheur qui avaient déjà fait merveille dans Haydn: si les mouvements vifs pétillent et rebondissent sans cesse, animés par des attaques fermes mais jamais brutales, le chant du violoncelle d’Andras Fejér ne s’en déploie pas moins avec sérénité dans le Lento.


En bis, la Polka, seconde des Deux pièces (1931) de Chostakovitch, tient du tour de force esthétique, montrant comment le grotesque le plus grinçant peut se concilier avec le chic le plus exquis.


Le site du Quatuor Takacs



Simon Corley

 

 

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