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Regards sur la Suisse

Paris
Musée d’Orsay
11/13/2007 -  
Fritz Brun : Quatuor n° 3
Johannes Brahms : Quatuor n° 2, opus 51 n° 2

Quatuor Amar: Anna Brunner, Igor Keller (violon), Hannes Bärtschi (alto), Peter Somodari (violoncelle)


Du 13 novembre au 3 février, le Musée d’Orsay consacre une exposition à Ferdinand Hodler (1853-1918), entourée d’un ensemble de manifestations pluridisciplinaires («cafés littéraires», projection de films, conférences, …). L’Auditorium n’est évidemment pas en reste, proposant une série de huit concerts «Regards sur la Suisse», à laquelle s’ajoute, le 2 décembre, une Histoire du soldat destinée au jeune public. Outre Bloch, Honegger, Martin ou Schoeck, les contemporains seront à l’honneur (Ammann, Balissat, Dayer, Holliger, Jarrell, Kyburz, Scartazzini).


Mais cette initiative louable, tant l’intérêt pour les «petits» pays demeure généralement faible, sera aussi l’occasion de découvrir des noms moins familiers (Beck, Burkhard) et des artistes suisses (Gilles Vonsattel, le Trio Tecchler, le Quatuor Sine Nomine), à l’image du programme d’ouverture, confié au Quatuor Amar et permettant notamment de faire connaissance avec Fritz Brun (1878-1959).


Elève de Mengelberg pour le piano puis de Wüllner pour la composition, auteur de dix Symphonies, Brun a également laissé quatre quatuors, dont le Troisième (1943) a précisément été enregistré par les Amar chez Musiques suisses. D’une durée de vingt minutes (et non pas de trente-sept comme annoncé), la partition a été écrite la même année que le Concerto pour orchestre de Bartok, la Huitième symphonie de Chostakovitch, les Métamorphoses symphoniques de Hindemith ou, pour rester en Suisse, les Monologues de Jedermann de Martin. Mais elle évoque bien davantage l’avant-(première)guerre – les descendants de Brahms (Reger, Dohnanyi), mais aussi le postromantisme. Les quatre mouvements ignorent donc l’histoire du quatuor après 1914 – la seconde Ecole de Vienne, bien sûr, mais aussi Bartok, Janacek ou Szymanowski – et font se succéder parfois assez brutalement lyrisme pastoral et pages plus tourmentées, même si le Mosso final adopte le ton du divertissement.


En 1922, Paul Hindemith, altiste de renom, et son frère Rudolf fondèrent avec Licco Amar un quatuor qui adopta le nom de son premier violon. A l’occasion du centenaire de la naissance du compositeur allemand (1995), le (nouveau) Quatuor Amar s’est vu reconnaître par l’Institut Hindemith le droit de porter ce nom. Si elle s’attache à défendre la musique de ses compatriotes et, bien entendu, celle de Hindemith, la formation zurichoise – dont les deux violons, tour à tour primo et secondo changent de pupitre d’une œuvre à l’autre – ne néglige évidemment pas pour autant le grand répertoire. En témoigne un Deuxième quatuor (1873) de Brahms sérieux et de bonne facture, malgré quelques imprécisions: une interprétation sans aspérités ni fantaisie, mais stylistiquement adéquate, privilégiant la mise en valeur de la construction sur l’élan du discours.


Le site du Quatuor Amar



Simon Corley

 

 

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