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Mystérieuse retenue

Paris
Salle Pleyel
11/08/2007 -  
Jean Sibelius : Symphonies n° 4 et 7
Steven Stucky : Radical Light

Los Angeles Philharmonic, Esa-Pekka Salonen (direction)


Confirmant les impressions des trois premiers concerts, on ne manque pas d’être convaincu par la qualité de la mise en place et l’homogénéité des pupitres, mais il manque quelque chose pour s’enflammer. Comme si Salonen utilisait 90 % des capacités des musiciens pour être certain de maîtriser tous les paramètres, comme si l’orchestre jouait sur ses acquis sans jamais se transcender. Les cordes, spécialement, manquent d’engagement et de force et cela s’entend cruellement dans une Septième symphonie à l’impact assez faible. La Quatrième, toute en non-dits, est par contre mieux réussie. La dimension organique des symphonies de Sibelius, qui appelle une grande souplesse du tempo et un art consommé du legato, manque également quelque peu au chef finlandais, comme s’il se refusait à complètement se «laisser aller». Sauf, tout de même, dans le bis, Finlandia, où cette mystérieuse retenue disparaissait pour notre plus grand plaisir…


Esa-Pekka Salonen nous avait pourtant fait forte impression dans son Tristan et Isolde de 2005 à l’Opéra Bastille (lire ici) ; les musiciens français, en l’occurrence, se sentaient sans doute très impliqués par ce chef qui venait pour la première fois à l’Opéra de Paris. Mais avec son orchestre, un certain «confort» semble s’être installé.


Commandé précisément pour être joué entouré des Quatrième et Septième symphonies de Sibelius, Radical Light de Steven Stucky est une sorte d’étude sur les «nappes sonores», caractéristiques de la musique du compositeur finlandais. Musique chatoyante et inventive, distillant des figures rythmiques en guide de repères, voici une pièce qui nous donne envie d’en connaître plus sur ce compositeur.


Voilà c’est fini, il n’y aura qu’une autre symphonie de Sibelius cette saison à Paris (la Cinquième par Mikko Franck et l’Orchestre national de France le 5 décembre au Théâtre des Champs-Elysées)… Sibelius n’est, en France, pas encore un compositeur populaire !



Le site de Steven Stucky




Philippe Herlin

 

 

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