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Intégrale Schubert (1)

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
10/12/2007 -  et 11 (Hasselt), 13 (Lille) et 14 octobre 2007
Franz Schubert : Symphonies n°1, D. 82, et n°2, D. 125
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano n°3, opus 37

Gerhard Oppitz (piano)
Orchestre National de Belgique, Walter Weller (direction)

Initiative majeure du nouveau mandat de Walter Weller, l’intégrale des Symphonies de Schubert, répartie sur deux saisons, permet d’entendre la phalange nationale dans des œuvres qu’elle a négligées durant de nombreuses années. On peut se réjouir qu’une formation symphonique traditionnelle s’attaque à l’entièreté de ce corpus dont certaines symphonies, en particulier les premières, ne sont pas si souvent jouées que cela. Si la perspective de les entendre chronologiquement rehausse l’intérêt de l’entreprise, le couplage opéré avec Beethoven pour les quatre premières données cette saison permet, en outre, de confronter la musique de deux contemporains. Premier volet, en ce mois d’octobre, avec les deux premières et le Troisième Concerto pour piano interprété par Gerhard Oppitz.


Œuvre d’un Schubert âgé de seize ans, la Première Symphonie (1813) accuse nettement ses références à d’illustres modèles : Haydn et Mozart. Walter Weller y témoigne de sa grande expérience dans le répertoire viennois. Maintenue dans des tempi jamais précipités, son approche sage et posée se traduit par un Schubert par moments trop carré et manquant d’un brin de fantaisie. Les traits auraient gagné à être plus fins, davantage acérés, et les articulations plus marquées, mais cette lecture délibérément « symphonique », aux antipodes des conceptions « baroqueuses », et à la sonorité éloignée de celle des orchestres sur instruments anciens, s’inscrit dans une tradition interprétative dont le chef autrichien est le dépositaire. Certains ne s’en plaindront pas. Composée un peu plus d’an après la précédente, la Deuxième Symphonie (1815) réussit mieux à l’Orchestre National de Belgique, en particulier grâce au ton théâtral imprimé par le chef.


Très sollicitées dans ces deux œuvres, les cordes livrent une belle prestation, mais il serait injuste d’oublier les bois pour autant. Ce premier volet de l’intégrale Schubert, malheureusement perturbé pas d’irritants chuchotements de spectateurs qui n’ont pas leur place au concert, montre, une fois de plus, la capacité de l’orchestre à embrasser un vaste répertoire.


Intercalé entre les deux symphonies, le Troisième Concerto pour piano (1800-1802) de Beethoven bénéficie d’une lecture impeccable et pertinente de Gerhard Oppitz. Conjuguant force tellurique et finesse, le pianiste allemand livre un jeu plein d’esprit, ductile et d’une profondeur dépourvue de sentimentalisme. L’orchestre ne pèche nullement par un manque de caractère et un laisser-aller qui auraient été préjudiciables à la noble conception du soliste, peu conflictuelle, mais d’un bel équilibre classique.


Prochaine étape de ce voyage schubertien : fin janvier, avec les Troisième et Quatrième Symphonies couplées avec Cinquième Concerto pour piano de Beethoven sous les doigts de Till Fellner.





Sébastien Foucart

 

 

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