|
Back
Etape hongroise Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
09/21/2007 - et 20 septembre 2007 (Liège)
Johannes Brahms : Double Concerto pour violon et violoncelle, opus 102
Béla Bartok : Suites de danses, Sz. 77
Zoltan Kodaly : Danses de Galanta
Laurent Korcia (violon), Marc Coppey (violoncelle)
Orchestre Philharmonique de Liège, Pascal Rophé (direction)
Les concerts bruxellois de la nouvelle saison de l’Orchestre Philharmonique de Liège en révèlent les lignes de force. Symbolisée par le voyage au long cours, synonyme d’ouverture, de curiosité et de découverte, la programmation abordera les grands chefs-d’œuvre du passé issus de différents horizons (Brahms, exploré très largement, Bruckner, Prokofiev), tout en faisant la part belle aux compositeurs français (Chausson, Saint-Saëns) ainsi qu’à la musique contemporaine (Dusapin, Fafchamps, Tanguy). Désireux de révéler les liens d’inspiration réciproque entre l’Ancien et le Nouveau Monde, le Festival "Amériques", du 19 au 27 janvier, fera étape à Bruxelles avec un concert d’œuvres de Copland (Appalachian Spring), Gershwin (Rhapsody in blue) et Varèse (Amériques).
Pour son concert de rentrée dans la capitale de l’Europe, l’Orchestre Philharmonique de Liège dépose ses valises en Hongrie avec, en seconde partie, deux de ses plus éminents représentants musicaux (Bartok et Kodaly), précédés de Brahms. Sans doute veut-on rappeler que ce dernier s’est inspiré de la musique populaire tzigane dans son œuvre (précisons néanmoins que ses Danses hongroises ne sont pas spécifiquement hongroises, mais d’inspiration tzigane…). Dans le Double Concerto, Laurent Korcia et Marc Coppey conjuguent leurs efforts sans chercher à s’imposer mutuellement. Dans une approche affirmative et fougueuse, la prestation du violoniste, anonyme autant que peu soucieuse de justesse, de finesse et d’élégance, s’avère moins inspirée que celle, très noble, du violoncelliste. Conduit par l’excellent Pascal Rophé, l’orchestre, incandescent et respectant les couleurs brahmsiennes, se montre particulièrement discipliné, bien qu’un peu plus de transparence encore n’aurait pas fait de mal.
Rien ne manque, par contre, à sa prestation dans la Suite de danses de Bartok et les Danses de Galanta de Kodaly. Entraînant, sans jamais faillir dans les exigences de rythme, l’orchestre se montre d’une virtuosité étourdissante, tout en parvenant à caractériser avec esprit chaque danse. Jubilatoire, d’un lyrisme souvent ardent, en particulier dans Kodaly, l’interprétation révèle en outre des solistes impeccables (flûte, hautbois, clarinette). Les musiciens reprennent en bis les géniales dernières mesures des Danses de Galanta. Une seconde partie de soirée spectaculaire !
Une page sur Laurent Korcia
Le site de Marc Coppey
Le site de l’Orchestre Philharmonique de Liège
Sébastien Foucart
|
