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Schubertiade sur le canal

Paris
Le Vaisseau fantôme
09/16/2007 -  
Franz Schubert : Grande marche, D. 819 n°2 – Allegro en la mineur «Lebensstürme», D. 947 – Variations en la bémol, D. 813 – Deux polonaises, D. 824 – Divertissement à la française, D. 823 (extrait) – Fantaisie en fa mineur, D. 940

Philippe Cassard, Delphine Bardin (piano)


La programmation des «Journées romantiques» qui se tiennent au bassin de la Villette sur la péniche «Le Vaisseau fantôme» ne pouvait mieux tomber, concluant une magnifique après-midi d’été tardif avec un parcours parmi l’immense corpus de musique pour quatre mains de Schubert. Une judicieuse sélection d’œuvres célèbres ou ignorées, essentielles ou accessoires, profondes ou divertissantes, proposée par deux anciens finalistes du Concours Clara Haskil de Vevey, l’un en 1985, l’autre couronnée par un grand prix en 1997: Philippe Cassard, qu’on ne présente plus, et son «invitée», Delphine Bardin, qui, depuis longtemps, n’est plus pour le lecteur de ConcertoNet un «talent à découvrir» (voir ici).


La Deuxième des six Grandes marches (1824) est à découvrir, en revanche, notamment pour ses chromatismes sinueux: carrée, avec des attaques dures et un Trio qui n’apporte guère de détente ou de souplesse, elle augure toutefois modérément bien de ce récital. Mais la suite du programme ne tarde pas à rassurer: cette approche autoritaire et intimidante convient en effet mieux à l’Allegro «Lebensstürme» (1828), d’autant que le ton sait aussi se faire plus nuancé, comme dans le second thème. Les Variations en la bémol (1824) concluent la première partie sur une touche de poésie, avec ce minore qui évoque l’Allegretto de la Septième symphonie de Beethoven et les belles couleurs conférées à la mystérieuse variation lente.


Même dans ce qui peut paraître plus secondaire – les Deuxième et Quatrième des six Polonaises (1826) – tout Schubert n’en est pas moins présent, ses modulations, son sens mélodique, pour peu qu’il soit phrasé avec esprit comme le font Cassard et Bardin. Le riche Andantino varié du Divertissement sur des motifs originaux français (1825) brille ensuite par la qualité du toucher et l’équilibre entre les voix.


Le concert s’achève par la Fantaisie en fa mineur (1828): un choix sans surprise, même s’il est toujours délicat de trouver l’expression juste dans cette musique. Basses solidement tenues par Philippe Cassard, chant simple et subtil, sans affectation, de Delphine Bardin, l’ensemble va toujours de l’avant: une progression parfaitement menée, sans le moindre temps mort, faisant contraster un lyrisme dépourvu de pathos inutile et une puissance toute symphonique. Une réussite totale qui appelait bien entendu un bis, l’Allegretto final du Divertissement à la hongroise (1824).


Le site de Philippe Cassard
Le site de Delphine Bardin



Simon Corley

 

 

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