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Les trois grands du quatuor

Paris
Orangerie du Domaine de Sceaux
07/28/2007 -  
Joseph Haydn: Quatuor n° 76 «Les Quintes», opus 76 n° 2
Béla Bartok: Quatuor n° 1, opus 7, sz. 40
Ludwig van Beethoven: Quatuor n° 12, opus 127

Quatuor Ardeo: Carole Petitdemange, Olivia Hughes (violon), Caroline Donin (alto), Joëlle Martinez (violoncelle)


Deuxième prix et prix de la presse à l’unanimité au Concours de Bordeaux en 2005 (voir ici), le Quatuor Ardeo a entre-temps changé d’altiste – Caroline Donin a remplacé Alice Mura en octobre 2005 – et remporté voici moins de deux semaines le troisième prix au Concours de musique de chambre de Melbourne. Constituée en 2001 au CNSMDP, la formation a conservé l’essentiel de ses caractéristiques: un effectif 100% féminin, des violonistes qui changent de pupitre d’une œuvre à l’autre, une qualité instrumentale remarquablement homogène et, surtout, une fougue, un plaisir de jouer qui correspondent parfaitement au nom qu’elle s’est choisi. Il n’en fallait pas moins pour aborder hier après-midi un copieux programme construit autour des trois compositeurs qui ont sans doute le plus marqué, chacun à son époque, l’histoire et l’évolution du genre.

D’abord Haydn, avec un Soixante-seizième quatuor «Les Quintes» (1797) haut en couleur, plus expressif qu’austère, jouant sur les dynamiques, aux attaques volontiers tranchantes et aux sonorités parfois délibérément rêches, à l’image du fameux «Menuet des sorcières», tour à tour vindicatif, truculent et aérien, tandis que le premier violon souligne les inflexions «tziganes» du Vivace assai final. Ensuite Bartok, avec un Premier quatuor (1909) puissant et narratif, intense et postromantique, où la rage et l’énergie vitale ne sacrifient en rien la précision et la cohésion. Enfin Beethoven, avec un Douzième quatuor (1824) plus contrasté que métaphysique, restitué dans toute sa force, son élan et sa générosité: plénitude, coups de boutoir, humour, tendresse, tout a sa place dans cette vision très vivante de l’art du quatuor.


Les musiciennes offrent en bis ... rappel des oiseaux... [étude pour les harmoniques], l’avant-dernier (dédié à Tabea Zimmermann) des six Moments musicaux (2005) que György Kurtag composa pour l’édition du Concours de quatuors de Bordeaux dont elles furent lauréates.


Le site du Quatuor Ardeo



Simon Corley

 

 

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