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Chant d’un convalescent

Paris
Orangerie de Bagatelle
07/12/2007 -  
Johann Sebastian Bach : Prélude et Fugue en sol dièse mineur, BWV 863
Frédéric Chopin : Etudes, opus 25 n° 1 et n° 7 – Tarentelle, opus 43 – Prélude, opus 45 – Barcarolle, opus 60
Claude Debussy : Estampes – Masques – L’Isle joyeuse
Wolfgang Amadeus Mozart : Rondo en la mineur, K. 511 – Sonate n° 10, K. 300h [330]

François Chaplin (piano)


Mieux vaut tard que jamais: François Chaplin, indisposé durant la journée, a bien failli devoir renoncer à donner son récital dans le cadre du Festival Chopin, mais, nonobstant un bon quart d’heure de retard et quelques petites imprécisions, il ne décevra finalement pas le public qui avait rempli l’Orangerie du parc de Bagatelle.


Conformément au «fil rouge» qui préside à cette édition du festival, il débute par l’un des Préludes et Fugues du Clavier bien tempéré de Bach, en l’occurrence le Dix-huitième du Premier livre (1722), en sol dièse mineur: romantique et sans concession à la fois, s’enchaînant parfaitement à la Septième des Etudes de l’opus 25 (1836). Un Chopin plus fier que mélancolique, néanmoins orné de superbes couleurs, conduisant ainsi tout droit à Debussy, l’un des compositeurs d’élection du pianiste, dont il a gravé une intégrale chez Arion.


Rien d’anecdotique dans les cinq pièces sélectionnées – les trois Estampes de 1903 et le diptyque de 1904 – car la splendeur sonore est équilibrée par une parfaite hauteur de vue: aucune des facilités de la couleur locale dans Pagodes ou La Soirée dans Grenade, fermeté du trait sans sécheresse dans Jardins sous la pluie et Masques, puissance quasi symphonique de L’Isle joyeuse.


En seconde partie, la Dixième sonate (1778) de Mozart surprend par des mouvements extrêmes raides et proprets, vifs en même temps que presque maniérés, au toucher dur et aux phrasés très détachés. L’Andante cantabile central se révèle nettement plus inspiré, à l’image du Rondo en la mineur (1787) qui avait précédé, déjà si proche de Chopin, avec son ton de confidence et son balancement ternaire.


Chaplin conclut bien sûr par un bouquet d’œuvres de Chopin: deux pages «solaires» – la Tarentelle (1841), à l’articulation pas toujours très claire, et la Barcarolle (1846), entre évanescence et robustesse – encadrent la Première des Etudes de l’opus 25, plus soucieuse d’expression que de fluidité, et le Prélude opus 45 (1841), servi par une belle ligne de chant.


En bis, la Première des trois Romances (1839) de Schumann est entourée de deux Mazurkas de l’opus 24 (1835) de Chopin, la Quatrième puis la Première.


Le site de François Chaplin



Simon Corley

 

 

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