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Autour de Debussy

Paris
Centre tchèque
06/16/2007 -  
György Ligeti : Etude n° 2 «Cordes à vide» extraite du Premier livre des Etudes
Renaud Desbazeille : J’eux (création)
Claude Debussy : Etude «Pour les arpèges composés» extraite du Second livre des Etudes – Sonate n° 1 pour violoncelle et piano – Sonate n° 3 pour violon et piano

Ensemble Calliopée: Maud Lovett (violon), Karine Lethiec (alto), Romain Garioud (violoncelle), Sandrine Chatron (harpe), Frédéric Lagarde (piano)


En résidence au Centre tchèque, l’Ensemble Calliopée y tient son «festival» durant trois jours: un «marathon», ainsi que le décrit l’altiste Karine Lethiec, directrice artistique, mais sagement étalé en petites étapes d’une heure, soit un total de huit concerts, auxquels sont associés des invités, musiciens (Odile Auboin, Philippe Berrod, …) ou bien compositeurs (Bruno Mantovani, Kaija Saariaho, …).


L’avant-dernier concert aura confirmé que la fin de matinée du samedi ne constitue pas le moment idéal pour mobiliser le public parisien. Dommage pour le programme résolument debussyste qu’appelait la création de J’eux de Renaud Desbazeille: l’ancien clarinettiste de Calliopée recourt en effet, au-delà d’un titre qui renvoie au poème dansé de Debussy, à la formation que celui-ci a consacrée dans sa Deuxième sonate, à savoir le trio pour flûte, alto et harpe.


J’eux vise en outre à un effectuer un «travelling» entre deux pièces que le compositeur tient pour apparentées, toutes deux tirées de cycles d’Etudes pour piano et que Frédéric Lagarde joue respectivement en exergue et en conclusion: Cordes à vide (1985) de Ligeti et Pour les arpèges composés (1915) de Debussy. Entre chatoiements debussystes et enchevêtrements ligetiens, il n’est pas certain que le «je» s’impose toujours, Renaud Desbazeille confessant lui-même qu’il écrit une «musique de déformation de texte» qui «prend son origine dans [son] travail d’instrumentiste».


Plutôt que l’œuvre princeps, ce sont les deux autres Sonates de Debussy qui complètent le programme, mettant en avant les qualités individuelles des musiciens de Calliopée: d’abord Romain Garioud, sixième prix du Concours Rostropovitch en 2001 et cinquième prix du Concours Tchaïkovski en 2002, dans la Sonate pour violoncelle (1915), que l’on aura rarement entendu aussi théâtrale, fantasque et extravertie; ensuite Maud Lovett dans la Sonate pour violon, tout aussi généreuse et puissante.


Une page consacrée à l’Ensemble Calliopée
Le site de Romain Garioud
Le site de Maud Lovett



Simon Corley

 

 

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