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Après une audition de la Dante-Symphonie

Bruxelles
Bozar, salle Henry Le Bœuf
04/21/2007 -  
Franz Liszt : Les Préludes, S. 97 – Eine Symphonie zu Dantes Divina Commedia, S. 109
Kooracademie & Persephone, deFilharmonie, Philippe Herreweghe (direction musicale)


La musique de Franz Liszt est fondamentalement peu connue du grand public tant l’attention se porte davantage sur son œuvre pour piano, il est vrai considérable et intéressante. Sa musique religieuse, celle pour orgue ou ses lieder restent quelque peu dans l’ombre, y compris, mais peut-être dans une moindre mesure, ses compositions pour orchestre.


Partition de trois quarts d’heure inspirée de la Divine Comédie de Dante Alighieri pour chœur de femmes, d’enfants et grand orchestre, la Dante-Symphonie (1855-1856), dédiée à Richard Wagner, si elle comporte quelques passages moins inspirés, n’en est pas moins un ouvrage hautement intéressant et impressionnant, et qui témoigne du génie visionnaire de son auteur. A la tête de l’orchestre deFilharmonie, Philippe Herreweghe rend justice à ce triptyque avec l’enthousiasme qui le caractérise. Première partie, l’Inferno est rendu dans toute sa puissance et sa sauvagerie. La prestation ne manque pas de souffle et de vigueur rythmique, l’atmosphère sinistre et l’impact (dernières mesures !) sont assurés par des musiciens convaincus et convaincants, mais on regrette d’entendre par moments des bois un peu faibles. D’inspiration plus inégale, les deux parties suivantes (Purgatorio, enchaîné directement au Magnificat dans lequel le chœur intervient) séduisent moins (manquent la transcendance et le rayonnement dans l’interprétation, peut-être), bien que les instrumentistes et le chœur n’aient aucune difficulté à trouver le climat adéquat.


Plus célèbre, le poème symphonique Les Préludes a ouvert ce concert. Les premières mesures sont un peu opaques et la mise en place incertaine mais cette page prend forme au fur et à mesure et l’apothéose finale est particulièrement réussie. Trop bref (une heure seulement), ce concert aurait pu comporter un ou deux autres poèmes symphoniques lisztiens nettement plus rares (Orphée, Mazeppa, …), mais l’intérêt de l’entreprise et l’implication qui y a été mise sont à souligner.






Sébastien Foucart

 

 

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