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En attendant Bringuier

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
03/27/2007 -  
Ludwig van Beethoven : Ouverture d’«Egmont», opus 84 – Concerto pour piano n° 3, opus 37
Wolfgang Amadeus Mozart : Sérénade n° 9 «Posthorn», K. 320

Philippe Cassard (piano)
Ensemble orchestral de Paris, Antonello Manacorda (direction)


Remplaçant le Néerlandais Kees Bakels, souffrant, qui avait dirigé à deux reprises l’Ensemble orchestral de Paris (EOP) au cours des précédentes saisons, Antonello Manacorda a repris le flambeau: un seul changement au programme initialement prévu, substituant à l’ouverture Pour une fête de Beethoven celle, nettement plus célèbre, destinée à la musique de scène pour Egmont (1810), hélas gâchée par une introduction précipitée et une direction peu convaincante, de petit format, qui ne s’élève pas à la hauteur de la tragédie de Goethe.


Le Troisième concerto (1803) de Beethoven retentissait pour la troisième fois au Théâtre des Champs-Elysées en moins de quatre mois: plus musicien que Volodin avec le National et Metzmacher (voir ici), moins aventureux que Zacharias et son Orchestre lausannois (voir ici), Philippe Cassard déçoit cependant par une prestation techniquement peu assurée, dans laquelle il semble en outre trop souvent forcer sa nature, confondant brutalité et puissance, sécheresse et autorité. Dans ces conditions, le Largo central offre les moments les plus convaincants, les plus poétiques aussi, d’autant que même le dernier des Quatre impromptus de l’opus 90 (1827) de Schubert, offert en bis, ne se départit pas d’une certaine raideur. On n’en est que d’autant plus impatient de retrouver le pianiste français en d’autres circonstances ou dans d’autres répertoires.


En seconde partie, le chef turinois, violoniste au sein du Gustav Mahler Jugendorchester – qui se produira le 3 avril en ces mêmes lieux – avant de s’orienter, en 2002, vers la direction d’orchestre, livre une Neuvième sérénade «Cor de postillon» (1779) de Mozart au fini instrumental trop souvent perfectible – avec un refus du vibrato au demeurant diversement respecté suivant les pupitres – même si Daniel Catalanotti réussit parfaitement son fameux solo. Le principal mérite de Manacorda est sans doute d’animer le tempo, à nouveau au détriment de l’introduction lente, mais de telle sorte que cette agitation juvénile et sympathique contribue à ne pas susciter l’ennui. L’approche demeure cependant par trop cantonnée à un registre léger et divertissant, voire superficiel, parfois comme expédiée à la va-vite, offrant peu de perspectives expressives.


De ce fait, associant également un concerto de Beethoven – le Triple avec Berezovsky, Makhtin et Kniazev – et une pièce de Mozart – la Symphonie «Prague» sous la baguette du «prodige» Lionel Bringuier – le prochain concert de l’EOP, le 10 avril, s’annonce nettement plus prometteur.


Le site de Philippe Cassard



Simon Corley

 

 

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