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Confidentiel

Paris
Palais Garnier
03/25/2007 -  
Claude Debussy : Quatuor, opus 10
André Caplet : Conte fantastique
Maurice Ravel: Quatuor

Agnès Crepel, Laurent Philipp (violon), Marc Desmons (alto), Jean-Marie Ferry (violoncelle), David Lootvoet (harpe)


Pour les quatrième à sixième de leurs sept «Dimanches musicaux au Palais Garnier» de cette saison, les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra national de Paris se consacrent à la musique de chambre française: si le premier concert, avec l’association classique des Quatuors de Debussy et de Ravel, précédée de l’œuvre la plus connue d’un proche de Debussy, le Conte fantastique (1908/1923) de Caplet, n’est pas le plus innovant, le deuxième renouera avec la programmation généralement inventive de ces soirées (Françaix, Magnard, Milhaud, Roussel et Tansman le 8 avril), avant que le troisième ne conclue sur des valeurs sûres (Fauré, Franck et Saint-Saëns le 6 mai).


Inépuisable sujet de parallèles et d’oppositions, la confrontation des Quatuors de Debussy (1892) et de Ravel (1903), unique contribution de chacun des deux compositeurs au genre, vaut toujours le déplacement. Cela étant, alors même que des formations comparables se déployaient sans peine dans le vaste volume de l’Opéra Garnier, le manque de projection du son confine ici trop souvent à la confidentialité, et ce, même depuis le huitième rang de l’orchestre. Dommage pour le travail fourni, dont témoignent tant la qualité instrumentale de la prestation qu’une interprétation sage, qui évite toute faute de goût.


Les mouvements lents, de même que la partie centrale du Scherzo de Ravel, pâtissent tout particulièrement de cette dynamique insuffisante, qui, au-delà même de la simple perception des notes, peine à soutenir l’attention. Et quand les sourdines sont requises, on se demande si les troisièmes loges n’en sont pas réduites à «écouter» 4’33 de Cage… Ce manque d’ampleur est en partie compensé par la harpe précise et mate de David Lootvoet dans le Conte fantastique, dont le caractère narratif offre en outre davantage matière à engagement.



Simon Corley

 

 

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