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Un Barbier pas rasoir

Lausanne
Opéra
03/02/2007 -  et les 4*, 7, 9 et 11 mars 2007

Giovanni Paisiello: Il Barbiere di Siviglia

Stefano Ferrari (Il conte Almaviva), Daniela Bruera (Rosina), Luciano di Pasquale (Bartolo), Carlos Esquivel (Figaro), Fernand Bernadi (Don Basilio), Humberto Ayerbe-Pino (Giovinetto/un alcade), Sylvain Muster (Lo svegliato/un notaro)
Orchestre de Chambre de Lausanne, direction musicale: Emmanuel Joel-Hornak. Mise en scène: Omar Porras, assisté de Jane Piot. Décors: Fredy Porras, costumes: Coralie Sanvoisin, maquillages et perruques: Cécile Kretschmar, lumières: Mathias Roche

En mettant à l’affiche le Barbier de Séville de Paisiello, l’Opéra de Lausanne a réservé deux très belles surprises à son public, qui n’a d’ailleurs pas ménagé ses applaudissements à la fin de la représentation. La première aura été de lui faire découvrir une œuvre méconnue, souffrant de l’ombre écrasante que lui fait la partition de Rossini. La seconde aura été de lui permettre d’admirer pour la première fois le travail d’Omar Porras à l’opéra. Il faut dire que l’artiste colombien est très connu sur les bords du lac Léman, puisque c’est à Genève qu’il a créé sa compagnie, le Teatro Malandro. Qu’il s’agisse de théâtre ou d’opéra, la démarche reste sensiblement la même: Omar Porras se concentre principalement sur la farce, sur le comique de situation, en créant un univers haut en couleur, avec de superbes costumes conférant à ses personnages des formes à la Botero, avec des perruques bariolées et des décors naïfs et déformés. On se croirait plongé dans le monde des fables pour enfants. Les situations les plus invraisemblables s’enchaînent à merveille, dans une parfaite fluidité, sans aucun temps mort, et les spectateurs rient aux éclats. On saura gré à Omar Porras d’avoir su insuffler un vent nouveau sur la mise en scène lyrique, comme il a fait entrer une bouffée d’air frais à la vénérable Comédie Française, qui programme actuellement un de ses spectacles. On attend avec d’autant plus d’impatience La Flûte enchantée qu’il doit présenter pour les fêtes de fin d’année au Grand Théâtre de Genève.


La distribution réunie sur le plateau de l’Opéra de Lausanne n’est pas sans défauts, mais elle a le mérite d’être parfaitement homogène. Par ailleurs, les solistes sont visiblement ravis d’entrer dans le jeu du metteur en scène. Quant à la musique de Paisiello, fort bien servie par l’Orchestre de Chambre de Lausanne, il convient de l’apprécier pour elle-même, sans vouloir établir à tout prix des comparaisons avec Rossini.




Claudio Poloni

 

 

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