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Kaufmann par-ci, Kaufmann par-là

Zurich
Opernhaus
02/22/2007 -  et le 24 février 2007

Giuseppe Verdi: Don Carlo


Daniela Dessì (Elisabeth de Valois), Luciana d’Intino (Eboli), Martina Welschenbach (Tebaldo), Sen Guo (Voix du Ciel), Jonas Kaufmann*/Fabio Armiliato (Don Carlo), Vladimir Stoyanov (Posa), Carlo Colombara (Filippo II), Alfred Muff (Grand Inquisiteur), Tomasz Slawinski (un prêtre), Boguslaw Bidzinski (Lerma)


Chœur de l’Opernhaus de Zurich (préparation: Ernst Raffelsberger), Orchestre de l’Opernhaus, direction musicale: Franz Welser-Möst. Mise en scène: Werner Düggelin, décors: Raimund Bauer, costumes: Sue Willmington, lumières: Jürgen Hoffmann


Jonas Kaufmann fait des miracles à Zurich. Alors qu’il préparait ses débuts dans Don Carlo pour le 22 février, il a appris le rôle de Tamino en une seule journée, le 17, pour pallier le forfait du chanteur prévu pour la première d’une nouvelle production dirigée par Harnoncourt. En à peine une semaine, il a chanté trois Flûte Enchantée, donné un récital à Toulouse et incarné une fois le héros de Verdi!! A noter qu’il a tout de même jugé plus prudent de se faire remplacer pour la deuxième de Don Carlo


Le ténor allemand a le vent en poupe. Après son succès en Don José à Londres, il confirme qu’il faut désormais compter avec lui. Sa musicalité, son sens du phrasé, son élocution parfaite et ses aigus chaleureux ont fait forte impression. Cependant, cette bonne impression musicale est ternie par une prestation scénique inconsistante, le chanteur ne parvenant pas à donner la moindre épaisseur à son personnage. Comme il s’agissait d’une reprise d’un spectacle de 2001, on peut imaginer qu’il n’a pas pu travailler avec le metteur en scène, ni même avec un assistant, pour approfondir sa conception du rôle. Dommage, car le spectateur reste sur sa faim. Pour ses débuts, Jonas Kaufmann était néanmoins entouré d’une équipe solide, à défaut d’être inspirée: Luciana d’Intino en Eboli au tempérament de feu, Carlo Colombara en Philippe II rongé par le doute, Alfred Muff en Grand Inquisiteur particulièrement sonore et – la surprise de la soirée – Vladimir Stoyanov en Posa noble et nuancé, à la ligne de chant admirablement maîtrisée. Malgré quelques difficultés, Daniela Dessi a quant à elle incarné une Elisabeth émouvante. L’Opernhaus doit une fière chandelle à Jonas Kaufmann, mais celui-ci doit une revanche à son public pour son Don Carlo en demi-teinte.





Claudio Poloni

 

 

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