About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Sage Sixième

Paris
Salle Pleyel
01/31/2007 -  et 1er février 2007
Gustav Mahler : Symphonie n° 6

Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)


La Sixième (1904), comme les autres symphonies de Mahler, a décidément la cote à Paris: s’il faut remonter à mars 2001, où elle était précédée du Concerto pour violon de Schumann (!), pour la retrouver à l’Orchestre de Paris avec, déjà, Christoph Eschenbach, elle fut l’un des moments forts de l’intégrale Chung en avril 2005 (voir ici) et, sous la baguette un peu trop prudente de Yoel Levi, elle ouvrit la saison de l’Orchestre national d’Ile-de-France en octobre 2005 (voir ici).


La réouverture de la Salle Pleyel avait quelque peu occulté la grande déception suscitée par Eschenbach dans la Deuxième «Résurrection» programmée pour l’occasion (voir ici). Si elle ne convainc pas toujours pleinement, son interprétation de la Sixième semble mieux inspirée, restant globalement fidèle aux orientations qui étaient les siennes en 2001: respect de la reprise du premier mouvement, Scherzo en deuxième position, tempi retenus (quatre-vingt-six minutes), mais suppression du troisième coup de marteau dans le Final et abandon du second célesta, que la nouvelle acoustique ne rend sans doute plus nécessaire.


Surtout, le soin apporté à mettre en valeur la richesse de l’instrumentation, servi par la formidable qualité des musiciens de l’Orchestre de Paris, demeure le même, quitte à ralentir ici ou là le discours par quelques coquetteries qui ont tendance à briser l’élan. Ce souci du détail s’inscrit dans une vision à la fois extérieure et distante, où le caractère inéluctable du déroulement vers la catastrophe conclusive ne ressort pas vraiment. Spectaculaire mais au fond en même temps assez sage, elle a toutefois le mérité de privilégier, dans les mouvements extrêmes, la transparence sur le tapage et les effets de masse, tandis que le Scherzo grince comme du Prokofiev et que l’Andante moderato se place dans la descendance de l’Adagietto de la Cinquième.



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com