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Autour de Denisov

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
11/24/2006 -  et 23 (Hasselt), 25 (Gent), 26 (Den Bosch) novembre 2006
André Laporte : Elegie voor Edison
Dimitri Chostakovitch : Concerto pour piano, trompette et cordes n°1, opus 35 – Symphonie n°9, opus 70

Ewa Kupiec (piano), Andrej Kavalinski (trompette)
Vlaams Radio Orkest, Gerd Albrecht (direction)


Bien qu’à nouveau installé depuis la saison dernière dans les locaux récemment rénovés de Flagey, l’ancien bâtiment de l’Institut National de Radiodiffusion, le Vlaams Radio Orkest affirme toujours sa présence non seulement au Bozar (où il viendra encore deux fois cette saison), mais aussi en Flandre. Dirigé par Gerd Albrecht, ce concert est significatif de l’engagement de cette formation dans le répertoire du XXe siècle et dans la musique contemporaine. A cette occasion, l’orchestre a élaboré un programme autour d’Edison Denisov, disparu il y a dix ans, en créant une œuvre d’André Laporte écrite à la mémoire de celui qui lui a permis de rencontrer Chostakovitch, et en l’associant à deux compositions de ce dernier.


Elegie voor Edison est une œuvre symphonique d’une bonne dizaine de minutes, globalement tonale et mélodique, ainsi que sombre et méditative. Elle ne fait rien entendre de neuf ou d’original mais il s’agit néanmoins d’un hommage sincère d’André Laporte à Edison Denisov dont il cite le nom, ainsi que celui de Chostakovitch, grâce à l'équivalence entre notes et lettres du système allemand de notation. Le public a plutôt tièdement accueilli la nouvelle œuvre du compositeur belge, qui n'était pas présent pour l'occasion, ceci expliquant peut-être cela.


Coupler le Concerto pour piano, trompette et cordes avec la Neuvième symphonie de Chostakovitch est une bonne idée. En effet, ces deux œuvres se rapprochent par leur ton principalement enjoué, vigoureux, ironique et burlesque, même si elles renferment des passages lyriques, voire plus dramatiques. Dans leur interprétation fulgurante et survoltée du Concerto pour piano, trompette et cordes, les musiciens ont fait preuve d’une remarquable cohésion tant ils ne semblaient faire qu’un. La trompette impeccable, incisive et pleine d’esprit d’Andrej Kavalinski se fondait à merveille au sein du jeu maîtrisé et clair d’Ewa Kupiec et des cordes homogènes et soignées du Vlaams Radio Orkest dirigé par un Gerd Albrecht attentif.


Véritable pied de nez à Staline, qui s’attendait à voir avec cette œuvre une apothéose à sa gloire, la Neuvième symphonie est pleine d’humour, de cynisme et de dérision, tout en étant remarquablement équilibrée entre ses cinq mouvements contrastés. A la tête d’un orchestre dont on ne peut qu’apprécier la qualité du jeu collectif et individuel (les bois et les cuivres !), Gerd Albrecht souligne avec une grande acuité ses différents aspects dans une interprétation qui s’est caractérisée par une qualité rare : celle de l’évidence.


Le site du Vlaams Radio Orkest




Sébastien Foucart

 

 

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