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Le Bach de Hambourg

Paris
Théâtre de la Ville
11/25/2006 -  et 23 (Bilbao), 26 (Pirmasens) novembre 2006
Carl Philipp Emanuel Bach : Symphonies Wq. 182/1, 182/3, 182/5 et 182/6 – Concerto pour violoncelle, Wq. 172

Petr Skalka (violoncelle), Café Zimmermann, Pablo Valetti (violon et direction)


L’ensemble fondé par Céline Frisch présentait au Théâtre de la Ville, à mi-chemin d’une brève tournée européenne en trois étapes, un programme qui n’est autre que celui d’un disque à paraître très prochainement chez Alpha. Bach, bien sûr, pour cet ensemble qui, depuis sa fondation en 1998, arbore un nom qui est celui de l’établissement de Leipzig où il dirigeait le Collegium musicum fondé par Telemann. Bach, certes: non Johann Sebastian, mais son fils sans doute le plus doué, l’imprévisible Carl Philipp Emanuel. Car si l’on reproche à certains compositeurs, et quelquefois même aux plus grands, d’avoir écrit des musiques dont le déroulement ne réserve aucune surprise, tel n’est certainement pas le cas du «Bach de Hambourg».


Café Zimmermann ne cède pas pour autant à une excentricité trop facile, refusant de réduire l’art de C. P. E. Bach à la seule notion de rupture, alors même que dans quatre des six Symphonies de 1773, l’esprit Sturm und Drang ne cesse de susciter l’étonnement: modulations inattendues, équivoques rythmiques, nombreux silences, enchaînements brusques. Mais l’influence du père demeure perceptible, comme dans le bel Adagio de la Troisième, repris en bis et caractérisé par les progressions chromatiques, descendantes ou ascendantes, de la basse.


Mais si le classicisme est ici perverti, l’Empfindsamkeit de Carl Philipp Emanuel ne s’en éloigne pas moins résolument de la période baroque. Café Zimmermann situe son interprétation dans cette perspective chronologique, de telle sorte que ces quatre symphonies, bien que constituées de trois brefs mouvements parfois enchaînés et ne faisant appel qu’aux seules cordes (en l’espèce, treize musiciens, sans compter le continuo de Céline Frisch), évoquent celles Haydn composait au même moment, telle l’étrange Soixante-quatrième («Tempora mutantur»). Les attaques sont drues, les rythmes pointés bien soulignés, mais l’intonation demeure perfectible, alors même que le temps passé à s’accorder avant chaque symphonie semble plus long que de coutume.


Antérieur de vingt ans, le Concerto pour violoncelle en la (1753) est la transcription d’un concerto pour clavecin, par ailleurs adapté pour flûte. Plus développé mais aussi plus convenu, il recèle toutefois déjà des pages très personnelles, notamment le Largo central, sollicitant longuement le soliste dans l’aigu et se concluant sur une vaste cadence.


Le site de Café Zimmermann



Simon Corley

 

 

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