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Romantisch

Paris
Maison de Radio France
11/10/2006 -  
Carl Maria von Weber : Ouverture d’«Euryanthe», J. 291
Franz Schubert : Rondo pour violon et orchestre, D. 438
Louis Spohr : Concerto pour violon n° 8 «In modo di scena cantante», opus 47
Johannes Brahms : Sérénade n° 1, opus 11

Dimitri Makhtin (violon)
Orchestre philharmonique de Radio France, Leonard Slatkin (direction)


Dans le cadre de la série de concerts qu’il consacre au premières heures du romantisme allemand, l’Orchestre philharmonique de Radio France proposait un programme sortant des sentiers battus. Bien que la formation ne possède pas moins de trois premiers violons soli, le Néerlandais Wouter Vossen, qui exerce ces mêmes fonctions à l’Orchestre du Brabant, tenait, pour l’occasion, le rôle de Konzermeister.


Un peu moins habituelle que les ouvertures du Freischütz ou d’Obéron, celle d’Euryanthe (1823) n’en offre pas moins une revigorante entrée en matière: de fait, Leonard Slatkin y insuffle un bel élan, tout en lui conférant une carrure un peu trop affirmée.


Dimitri Makhtin interprétait ensuite deux curiosités, dans un ordre différent, quoique plus logique, que celui annoncé dans le programme, et sans que le public en ait été préalablement averti. Ce fut donc d’abord Schubert, avec son Rondo en la majeur (1816), double rareté dans un catalogue qui comporte à la fois peu de pièces pour violon et peu de partitions concertantes. Mais si la rareté fait parfois le prix d’une œuvre, elle s’explique hélas ici par une inspiration très en retrait des réussites du compositeur, avec un accompagnement (à l’origine pour quatuor) restreint aux seules cordes et réduit à jouer les utilités derrière les traits virtuoses du soliste. Cependant, grâce au violoniste russe – technique impeccable, en digne représentant de son «école», mais aussi sonorité chaleureuse – ces douze minutes de divertissement d’esprit souvent rossinien s’écoutent sans déplaisir.


Perceptible chez Schubert, l’influence italienne est ouvertement revendiquée par Spohr dans son Huitième concerto pour violon, exactement contemporain et sous-titré In modo di scena cantante. Parmi la quinzaine de concertos que l’auteur de Jessonda a laissés pour son instrument, celui-ci s’est toujours maintenu tant bien que mal au répertoire et vient en outre de faire l’objet d’un enregistrement par Hilary Hahn. Cela s’explique sans doute par la nature et la forme très particulières de cette "scène chantante", nullement déplacée à la Scala de Milan où elle fut créée: en seize minutes d’un seul tenant, elle alterne en effet récitatifs, airs et vocalises, présentant en outre un caractère brillant et démonstratif qui le cède à peine à Paganini, notamment dans la courte cadence finale.


En seconde partie, Slatkin ne démérite pas dans la Première sérénade (1858) de Brahms, même si la solidité l’emporte sur le raffinement ou la souplesse et si une approche moins éteinte, plus jubilatoire, aurait mieux mis en valeur cette ample construction. Mais l’interprétation aura surtout souffert d’un défaut quasi rédhibitoire dans cette musique, à savoir une sonorité manquant par trop de rondeur, alors que l’orchestre a déjà démontré cette saison qu’il en allait tout différemment avec d’autres chefs invités, tels Mikko Franck (voir ici) ou Paavo Järvi (voir ).


Le site de Leonard Slatkin



Simon Corley

 

 

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