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Paris
Théâtre du Châtelet
11/09/2006 -  et 31 janvier (Montréal), 19 (Bruxelles), 21 (Echternach) mai, 16 juin (London), 22 août (Bolzano), 7 (Bremen), 10 (Milano), 22 (Sevilla), 24 (Madrid) octobre, 6 (Lyon), 11 (Toulouse), 13 (Manchester), 16 (Bath), 21 (Frankfurt), 24 (Luzern), 26 (Lisboa) novembre 2006
Joseph Haydn : Sonates n° 56, Hob.XVI.42, et n° 60, Hob.XVI.50
Franz Schubert : Sonate n° 20 «Fantaisie», D. 894
Wolfgang Amadeus Mozart : Fantaisie, K. 475 – Rondo, K. 511

Alfred Brendel (piano)


Fidèle à Piano ****, Alfred Brendel a bien entendu fait salle comble au Châtelet pour le premier des deux récitals qu’il y donnera cette saison. Mozart, Beethoven, Schubert et Schumann en juin 2005 (voir ici), Haydn, Mozart et Schubert cette fois-ci, Haydn, Mozart, Beethoven et Schubert le 29 mai prochain, le répertoire du pianiste autrichien s’est depuis longtemps restreint à un petit nombre de compositeurs essentiels. Mais sa concentration sur ces quelques «classiques favoris», si elle le conduit à exclure désormais Liszt ou même Bach, suscite à peine des regrets, tant il continue de les servir en n’ayant cesse d’interroger de manière si pénétrante leurs partitions.


Brendel et Haydn, c’est comme Horowitz et Scarlatti: on peut sans doute faire autrement, mais certainement pas mieux, tant son approche semble rendre justice de façon exhaustive à tous les aspects de cette musique. Dès la rare et originale Cinquante-sixième sonate (1784), il impose en effet, avec une technique impeccable, un mélange d’audace et de respect, de profondeur et de légèreté, de sérieux et d’humour, d’intelligence et de spontanéité. En conclusion de cette soirée, la Soixantième sonate (1795), toujours aussi claire et évidente, offre un régal autant sonore que visuel: une gourmandise émerveillée illumine en effet le visage de Brendel, lorsqu’il ne fronce pas le sourcil pour accompagner une subite modulation en mineur ou qu’il ne double pas la mélodie en chantonnant d’une voix grêle.


Entre-temps, la Vingtième sonate «Fantaisie» (1826) de Schubert surprend plus par ses tempi allants et son refus des abîmes expressifs que par son rubato, auquel invite son sous-titre, proposant une narration, un voyage dans l’univers schubertien plutôt que ces itinéraires initiatiques dans lesquels les interprètes de cette œuvre aiment souvent à s’engager.


Quant au Mozart de Brendel, supérieurement éloquent, privilégiant un sens très classique de la mesure sur les excès préromantiques, il tient davantage du discours que de la dramatisation, tout en réservant des moments de grâce dépourvus de toute fioriture ou minauderie. La Fantaisie en ut mineur (1785), sans la Sonate qui lui est associée, et le Rondo en la mineur (1787) témoignent amplement de cette leçon de style, de même que le bis qu’il accorde à l’issue de ce copieux programme, l’Andante cantabile con espressione de la Huitième sonate (1778).


Le site d’Alfred Brendel



Simon Corley

 

 

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