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L’élève et le maître

Paris
Salle Cortot
10/26/2006 -  
Louis Vierne : Sonate pour violoncelle et piano, opus 27
César Franck : Sonate pour violon et piano (adaptation Jules Delsart)

Sébastien van Kuijk (violoncelle), Dana Ciocarlie (piano)


Le mardi et le jeudi, les «Concerts de midi et demi» offrent – au sens propre du terme, puisque ces séances sont gratuites – une heure de musique de chambre dans la belle acoustique de la Salle Cortot: certes, faute de site Internet et de moyens de diffusion, le programme mensuel n’est distribué que sur place et il n’est pas rare qu’il soit modifié en cours de route; certes, le public ne parvient pas toujours à éviter de faire craquer les fauteuils de bois ou d’arriver en retard, quand ce n’est pas pour manger et boire durant le concert. Mais ces raisons seraient loin d’être suffisantes pour bouder des prestations qui bénéficient d’une solide garantie de qualité, du fait qu’elles sont données par des professeurs ou des étudiants (diplôme supérieur) de l’Ecole normale de musique.


Dans la Sonate pour violoncelle et piano (1911) de Vierne, la sonorité fine et claire de Sébastien van Kuijk (vingt-cinq ans), prix du meilleur espoir au septième concours Rostropovitch (2001), tend à être couverte par le piano puissant de Dana Ciocarlie. Mais il n’en rend pas moins justice à l’élan de l’Allegro moderato initial, n’en rajoute pas dans le long chant du Molto largamente et met notamment en valeur la précision de son articulation dans le mouvement final.


C’est la rare Sonate de Magnard, un autre élève de Franck, qui était initialement prévue: le rapprochement de ces deux œuvres restées, comme celles de Honegger, d’Indy, Koechlin, Pierné ou Ropartz, dans l’ombre des sonates, exactement contemporaines, que Debussy et Fauré ont laissées pour le violoncelle, était prometteur. Mais c’est une autre sonate, également en la, qui a été préférée: celle de… Franck, du moins l’adaptation de sa Sonate pour violon et piano (1886) que bon nombre de violoncellistes ont inscrite à leur répertoire.


Si l’expression demeure contrôlée dans l’Allegro ben moderato, van Kuijk se libère dans les trois mouvements suivants, inhabituellement enchaînés sans interruption. Foin de Pater seraphicus, c’est un Franck particulièrement fougueux, quoiqu’un peu brouillon, que les musiciens défendent ici avec générosité.



Simon Corley

 

 

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