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In memoriam Soleilka Cziffra

Paris
Institut hongrois
06/16/2006 -  
Edvard Grieg : Jeg elsker dig, opus 41 n° 3
Serge Rachmaninov :Variations sur un thème de Chopin, opus 22
Frédéric Chopin : Nocturne, opus 48 n° 1 – Valse, opus 34 n° 1 – Ballade n° 3, opus 47 – Nocturne en ut dièse mineur, opus posthume – Berceuse, opus 57
Franz Liszt : Sonnet CIV de Pétrarque

Emmanuelle Swiercz (piano)


L’association Arthèmes a achevé sa saison à l’Institut hongrois par un récital d’Emmanuelle Swiercz. Issue du CNR de Douai puis du CNSMDP (classes de Michel Béroff, Denis Pascal et Marie-Françoise Bucquet), la pianiste, âgée de vingt-sept ans, est également lauréate de la Fondation Cziffra: elle dédie donc ce concert à la mémoire de sa présidente, Soleilka Cziffra, la veuve du pianiste hongrois, disparue le 11 juin dernier, six jours après son quatre-vingt-cinquième anniversaire.


Très ambitieux, le programme débutait cependant en douceur, avec l’adaptation par Grieg lui-même de l’une de ses plus célèbres mélodies, Je t’aime (1865/1885). Bien moins connues chez Rachmaninov que ses Variations sur un thème de Corelli, les vingt-deux Variations sur un thème de Chopin (1903) – celui du Vingtième prélude – trouvent en Emmanuelle Swiercz une avocate convaincante et passionnée: mise en place remarquable, variété de nuances, richesse de la sonorité, souplesse du jeu, mais aussi capacité, dans les pages lentes, à créer un climat étrange, las et mystérieux, et, dans les variations virtuoses, à ne pas céder à une facilité clinquante ou aux effets tape-à-l’œil. Dommage, dès lors, qu’un excès de pédale vienne trop souvent diluer la fermeté des contours.


En seconde partie, la pianiste, plus raide et techniquement moins au point, livre un Chopin plus franc et objectif que frêle ou sucré, avec d’abord le Premier des deux Nocturnes de l’opus 48 (1841), droit et sobre, puis la Première des trois Valses de l’opus 34 (1835), un peu trop carrée mais non moins scherzando. Plus fluide, la Troisième ballade (1841) tient davantage de la musique pure que de la narration. Point trop alangui, le fameux Nocturne en ut dièse mineur (1830) ne manque pas pour autant de délicatesse, mais la Berceuse (1843) souffre d’une main gauche inflexible.


Le Sonnet CIV de Pétrarque, extrait de la deuxième des Années de pèlerinage (1849) de Liszt, bénéficie d’un chant minutieusement phrasé, aux élans toujours fermement contrôlés. En bis, Emmanuelle Swiercz revient à Rachmaninov, avec la dernière des neuf Etudes-tableaux de l’opus 33 (1911).


Le site d’Emmanuelle Swiercz



Simon Corley

 

 

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