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Lever de rideau

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
06/16/2006 -  
Richard Strauss : Andante pour cor et piano, AV 86a – Till Eulenspiegel, opus 28 (arrangement Franz Hasenöhrl)
Paul Hindemith : Sonate pour alto et piano, opus 11 n° 4 – Sonate pour cor et piano

Patrick Messina (clarinette), Philippe Hanon (basson), David Guerrier (cor), Stéphane Henoch (violon), Sabine Toutain (alto), Stéphane Logerot (contrebasse), Franz Michel (piano)


Avant un concert symphonique associant Hindemith et Strauss, les solistes de l’Orchestre national, dans leur traditionnelle heure de musique de chambre en lever de rideau, proposaient déjà un rapprochement entre ces deux figures de la musique allemande de l’entre-deux-guerres qui se rattachent à des générations radicalement différentes.


Dans le très bref (moins de quatre minutes) Andante (1888) pour cor et piano, pourtant exactement contemporain de Don Juan, la «patte» de Strauss ne se fait pas encore nettement sentir, mais cette aimable romance permet d’emblée d’admirer l’habileté de David Guerrier.


Si le père de Strauss était corniste, l’alto tient une place encore plus importante pour Hindemith, qui en était lui-même un virtuose et lui a dédié bon nombre de partitions, dont trois sonates avec piano. Les trois mouvements enchaînés de la Première (opus 11 n° 4, 1919) témoignent de ce que Hindemith, à l’âge exact où Strauss écrivait son Andante (vingt-quatre ans), se cherchait encore, tant ils paraissent, par leur lyrisme expansif, parfois presque plus… straussiens que l’original, servis avec intensité et finesse par Sabine Toutain.


Le style mat et contrapuntique, sévère mais non sans poésie, de la Sonate pour cor et piano (1939) est en revanche immédiatement identifiable comme celui de la maturité de Hindemith. Variant les couleurs et les nuances, délivrant des attaques d’une superbe précision, David Guerrier s’y impose avec autorité.


Il ne trébuche pas plus dans les fameux soli que lui réserve Till Eulenspiegel (1895) de Strauss, dans la réduction, tant en durée (huit minutes) qu’en effectif (cinq musiciens), réalisée par Franz Hasenöhrl, où la clarinette de Patrick Messina s’illustre par de délicieuses pirouettes.



Simon Corley

 

 

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