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Premières armes

Paris
Hôtel national des Invalides
03/31/2006 -  
Johannes Brahms : Sonate pour violoncelle et piano n° 2, opus 99
Gaspar Cassado : Suite pour violoncelle seul
Benjamin Britten : Sonate pour violoncelle et piano, opus 65

Pavel Gomziakov (violoncelle), Juliana Steinbach (piano)


Le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) s’attache à offrir à ses meilleurs éléments la possibilité de se frotter le plus tôt possible au public. Parmi les nombreux lieux et organisateurs de concerts qu’il a réussi à mobiliser à cette fin, l’Hôtel national des Invalides figure en bonne place, avec sa série du vendredi midi «Jeunes talents – Premières armes», un intitulé particulièrement en situation pour une initiative qui s’inscrit en même temps dans le cadre de la saison musicale du Musée de l’armée.


Premières armes, peut-être, mais certainement pas seconds couteaux, si l’on en juge par la prestation remarquable de Pavel Gomziakov, âgé de trente ans et actuellement en cycle de perfectionnement au CNSMDP auprès de Philippe Muller. Devant un grand salon qui a fait le plein de spectateurs, il impose d’emblée dans la Seconde sonate (1886) de Brahms une véritable personnalité, un violoncelle qui sait à la fois chanter avec ampleur et recourir à toutes les ressources de l’instrument, variant la sonorité, les attaques et les pizzicati, soutenu par le piano très – parfois même trop – généreux et volcanique de Juliana Steinbach.


Avec la Suite (1926) de Gaspar Cassado, qui se situe dans une descendance plus formelle que stylistique du modèle de Bach, la gageure est, pour l’interprète, de parvenir à captiver seul l’attention du public. Le violoncelliste russe y parvient sans peine, grâce à une conduite impeccable du discours, qu’il concile avec un engagement de chaque instant et qui est servi par une technique solide, comme dans ces périlleuses notes harmoniques ou aiguës.


Théâtrale et contrastée, dans un esprit sans doute plus russe qu’anglais, la Sonate (1961) de Britten apparaît comme un véritable dialogue, tour à tour conflictuel et coopératif, entre les deux musiciens. Après Cassado et Rostropovitch, dédicataire de la Sonate de Britten, le bis évoque fort logiquement une autre grande figure du violoncelle du siècle passé: Pablo Casals et son Chant des oiseaux (1941).


Le site de Juliana Steinbach



Simon Corley

 

 

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