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Tête froide

Paris
L'Archipel
03/30/2006 -  
Johannes Brahms: Variations, opus 18 n° 2 – Rhapsodie, opus 79 n° 1
Wolfgang Amadeus Mozart: Sonate n° 8, K. 300d [310]
Claude Debussy: Préludes, Second livre (extraits)
Enrique Granados: Danzas espanolas, opus 37 (extraits) – Allegro de concierto, opus 46

Guillaume Coppola (piano)


Les «Jeudis des pianistes» de L’Archipel accueillaient Guillaume Coppola, vingt-sept ans, dans un programme court mais varié, qui lui a ainsi permis de mettre en valeur bon nombre de qualités. Rarement jouées, les Variations (1860) que Brahms adapta du deuxième mouvement de son Premier sextuor se déploient ici sans pathos excessif, privilégiant la retenue expressive et la distance. Tout aussi maîtrisée, la Première des deux Rhapsodies de l’opus 79 (1879) ne cède pas davantage à la facilité: un Brahms à la fois sérieux de ton et clair de sonorité, plus équilibré que fougueux, qui gagnerait sans doute à respirer un petit peu plus.


Dans une Huitième sonate (1778) de Mozart aux contours acérés, le pianiste français peut sembler plus didactique que passionné, mais il ne s’en révèle pas moins mozartien: il ne l’est certes pas si l’on entend par là mignardises et minauderies; mais il l’est pourtant indéniablement, quoique de façon plus raisonnée, dans sa limpidité et son refus des artifices, donnant du compositeur une image ni fragile ni désespérée, mais celle d’un homme lucide, qui sait précisément où il va.


Pour la seconde partie, d’atmosphère moins sombre, le couvercle du Fazioli est grand ouvert: un apport indéniable à la vaste palette de nuances que Coppola emploie dans trois extraits du Second livre (1912) des Préludes de Debussy (La Puerta del vino, General Lavine – eccentric et Feux d’artifice), faisant contraster précision cinglante et éclats de couleurs.


Concluant la soirée, son Granados – trois extraits (Galante, Oriental et Andaluza) des Danses espagnoles (1900) ainsi que l’Allegro de concert (1904) – est toujours aussi chic, flamboyant et agile que quelques mois plus tôt à l’Institut hongrois (voir ici), de même que les bis, la Troisième des Etudes de l’opus 25 (1836) de Chopin, puis le Capriccio de Dohnanyi, dernière de ses six Etudes de concert (1916).



Simon Corley

 

 

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