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Benefrance

Paris
Sorbonne (Amphithéâtre Richelieu)
02/24/2006 -  
Hendrik Andriessen : Quartetto in stile antico
Guillaume Lekeu : Molto adagio
André Caplet : Conte fantastique

Antonin André-Requena, Gabriel Richard (violon), David Gaillard (alto), Emmanuel Gaugué (violoncelle), Christine Icart (harpe)


En association avec l’Orchestre de Paris et le Musée d’Orsay, les Concerts de midi de la Sorbonne poursuivaient le cycle de musique de chambre consacré à «L’Europe musicale» par un programme consacré au Benelux qui, faute d’étape luxembourgeoise, renonçait à la cohérence géographique pour chercher une équivalence stylistique, emmenant successivement les spectateurs aux Pays-Bas puis en Belgique avant de les ramener en France.


Choix original, le Quartetto in stile antico (1957) de Hendrik Andriessen tient les promesses de son titre, avec ses formes bien établies (thème et variations, fugue) et à ses procédés baroques (rythmes pointés introductifs et conclusifs évoquant une ouverture à la française). Dans ces neuf minutes d’un seul tenant, la sensation anachronique est accrue par une alternance de pastiches d’écriture ancienne et de sections qui traduisent une (tardive) influence debussyste.


Les solistes de l’Orchestre de Paris offrent ensuite une interprétation de haute tenue du Molto adagio (1887) de Lekeu, œuvre d’un jeune homme de dix-sept ans, servie par une remarquable qualité instrumentale, à commencer par celle du violoncelle d’Emmanuel Gaugué.


Avec le trop rare Conte fantastique (1908), dans sa version de 1923 où le quatuor remplace l’orchestre à cordes, Jean-Pierre Bartoli, dans son propos introductif, souligne à juste titre, exemples à l’appui, le traitement novateur que Caplet accorde à la harpe. Sous les doigts de Christine Icart, elle résonne magnifiquement dans l’amphithéâtre Richelieu, prenant part à une restitution splendide, à la fois vivante et colorée, précise et intense, de cette pièce maîtresse d’un compositeur resté excessivement dans l’ombre de Debussy.



Simon Corley

 

 

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