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Plaisirs terrestres

Paris
Théâtre Mogador
01/14/2006 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Idoménée (ouverture), K. 366 – Alma grande e nobil core, K. 578 – Récitatif «Giunse alfin il momento» et air «Deh vieni» extraits des «Noces de Figaro», K. 492 – Voi avete un cor fedele, K. 217
Gustav Mahler : Symphonie n° 4

Amel Brahim-Djelloul (soprano)
Orchestre Pasdeloup, Wolfgang Doerner (direction)


Intitulé «Joie céleste», ce programme de l’Orchestre Pasdeloup s’inscrivait d’abord dans la mozartmania ambiante, débutant par une ouverture d’Idoménée (1781) de belle tenue, imposante sans être massive, mais offrant aussi l’occasion d’entendre Amel Brahim-Djelloul dans le récitatif et l’air de Suzanne du quatrième acte des Noces de Figaro (1786): un style aussi impeccable et un phrasé aussi soigné augurent bien de sa prise de rôle en décembre prochain à l’Opéra d’Angers-Nantes. Cet extrait était entouré de deux airs de concert: dans Alma grande et nobil core (1789), la soprano avait déjà conquis par sa voix malléable, tour à tour fine et moelleuse et par la clarté de sa diction, même si ses graves manquent parfois de couleur; concluant ce mini-récital, les acrobaties de Voi avete un cor fedele (1775) mettent en valeur son charme et son agilité.


Parmi les symphonies de Mahler, la Quatrième (1900) est sans doute la plus «mozartienne», ne serait-ce que par son effectif instrumental relativement restreint. Cela étant, une telle entreprise n’en demeure pas moins toujours une grande aventure pour une association symphonique (mais aussi pour son public, un peu moins nombreux qu’à l’accoutumée), même si l’Orchestre Pasdeloup, déjà sous la baguette du fidèle Wolfgang Doerner, avait déjà donné la Première en 2003.


Davantage que la «joie céleste» placée en exergue de ce concert, le chef autrichien défend une conception solidement enracinée dans les plaisirs paisibles d’ici-bas. Adoptant une allure très modérée, le premier mouvement se déroule ainsi avec ampleur et bonhomie, tandis que le caractère grinçant du scherzo n’est pas exagéré. Plus lyrique que mystique dans le long adagio à variations, cette vision simple, probe et modeste est couronnée dans le lied final par l’intervention d’Amel Brahim-Djelloul, qui peine toutefois ici ou là à passer l’orchestre. Limitant les soucis de mise en place par sa direction à la fois souple et précise, Doerner veille sans relâche à l’équilibre entre les pupitres, au sein desquels les cuivres brillent tout particulièrement.



Simon Corley

 

 

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