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Flûte alors!

Paris
Studio Bastille
12/08/2005 -  
Dimitri Chostakovitch : Quatre valses (arrangement Levon Atovmian)
Jacques Ibert : Aria pour flûte, clarinette et piano
Camille Saint-Saëns : Tarentelle, opus 6 – Caprice sur des airs danois et russes, opus 79
Wolfgang Amadeus Mozart : Andante, K. 616
Jules Demersseman : Fantaisie sur «Guillaume Tell» de Rossini

Claude Lefebvre (flûte), Nora Cismondi (hautbois), Jérôme Julien-Lafferrière (clarinette), Christine Lagniel (piano)


Dans le cadre des «Casse-croûte» avec les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra national de Paris, le Studio Bastille accueillait la flûtiste Claude Lefebvre et trois de ses collègues pour un concert curieusement intitulé «Musique française autour d’une flûte», bien que trois des cinq compositeurs au programme ne fussent pas français. Il est vrai que dans un premier temps, en lieu et place de Mozart et Chostakovitch, c’est le Trio pour flûte, clarinette et piano de Maurice Emmanuel qui avait été annoncé. Cette œuvre rare d’un compositeur qui ne l’est pas moins se serait au demeurant sans doute distinguée au cours d’une heure de musique certes plaisante, mais au cours de laquelle prévalait l’impression qu’une remarquable virtuosité était déployée pour un résultat assez décevant.


Levon Atovmian a adapté et regroupé en 1955 quatre valses avec accompagnement de piano tirées de musiques composées par Chostakovitch pour la scène ou pour l’écran: dès les deux premières – Tempo di valse pour flûte et clarinette, tirée du film Le Retour de Maxime (1937), et Valse de printemps pour clarinette, tirée du film Mitchourine (1948) – on n’est pas surpris, dans ce genre que Chostakovitch a abondamment illustré, d’y retrouver davantage l’esprit des Suites de jazz que les grincements de la Cinquième symphonie.


Entre Roussel et Poulenc, l’Aria (1927) de Jacques Ibert offre une belle parenthèse lyrique, d’ailleurs plus en forme de duo que d’aria, la clarinette étant à peine moins favorisée que la flûte. Originellement avec orchestre, la Tarentelle (1857) pour flûte et clarinette de Saint-Saëns dispense ce qu’on est en droit d’en attendre – brio, tournoiement – mais pas davantage.


L’adaptation pour flûte, hautbois et clarinette de l’Andante en fa (1791) de Mozart apporte un certain répit avant la Fantaisie sur «Guillaume Tell» de Rossini de Jules Demersseman (1833-1866), flûtiste d’origine néerlandaise formé à Paris, qui, s’il met ici en valeur ses apports à la technique de l’instrument, n’oublie pas pour autant de flatter le hautbois (et le cor anglais).


Restaient encore deux des quatre valses de Chostakovitch – Valse Scherzo pour flûte, tirée du ballet L’Ecrou (1931), puis la Valse Charmaine pour piccolo et clarinette, qui n’est autre que la Valse à l’orgue de barbarie tirée du film Le Taon (1955) – puis le Caprice sur des airs danois et russes (1887) de Saint-Saëns, qui permet de réunir dans un bel ensemble les quatre musiciens pour une conclusion certes toujours brillante et légère, mais nettement plus substantielle.



Simon Corley

 

 

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