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Fugues et variations

Paris
Cité de la musique
11/06/2005 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Adagio et Fugue, K. 546
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 5, opus 18 n° 5
Felix Mendelssohn : Quatre pièces, opus 81
Leos Janacek : Quatuor n° 1 «Sonate à Kreutzer»

Quatuor Talich: Jan Talich, Petr Macecek (violon), Vladimir Bukac (alto), Petr Prause (violoncelle)


Au cours du week-end placé au centre de cette deuxième biennale «Quatuors à cordes», la venue des Talich aura plus que jamais attiré la foule à la Cité de la musique: tout concourait en effet à ce succès, à commencer par le classicisme du programme et le prestige de la formation tchèque. Conçu selon le premier violon Jan Talich autour de «fugues et variations», ce concert faisait se succéder, dans l’ordre chronologique, pages célèbres et pièces plus rares de compositeurs qui ont abondamment illustré l’histoire du quatuor.


Après un Adagio et Fugue (1783/1788) de Mozart sans pathos et d’une belle clarté, le Quatuor Talich donne du Cinquième quatuor (1799) de Beethoven une lecture d’une exceptionnelle finesse, transparente, svelte et acérée, jamais appuyée, encore tournée vers Haydn bien que le modèle formel de l’œuvre ait été Mozart.


Les quatre courtes pièces (de quatre à six minutes chacune) publiées de façon posthume après la mort de Mendelssohn sous le numéro d’opus 81 s’apparentent, tant par leur époque de conception que par leur climat, à des fonds de tiroir hétéroclites, mais l’interprétation des Talich ne fait pas regretter cette incursion originale dans l’atelier du compositeur: Andante à variations (1847) au départ anodin, mais évoluant vers la profondeur et même le drame; Scherzo (1847) qu’on ne peut qualifier que de mendelssohnien; Capriccio (1843) essentiellement formé d’un redoutable Allegro fugato engagé par l’alto; Fugue (1827) étrangement étale, où les musiciens, en renonçant quasiment à tout vibrato, créent une atmosphère d’attente et de mystère.


Pas de fugue ni même de variations, à proprement parler, dans le Premier quatuor «Sonate à Kreutzer» (1923) de Janacek: privilégiant le soin apporté à la sonorité plutôt que l’âpreté du propos, le Quatuor Talich enchaîne sans interruption les quatre mouvements, racontant ainsi sans heurts, avec une grande limpidité, une histoire qui n’en ménage pas moins une progression d’intensité parfaitement maîtrisée.


Le bis offre un retour à Mozart, mais aussi une nouvelle fugue, avec le Molto allegro final du Quatorzième quatuor (1782).


Le site du Quatuor Talich



Simon Corley

 

 

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