About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Au-delà

Paris
Cité de la musique
10/02/2005 -  et 30 septembre 2005 (Lyon)
Franz Liszt: Eine Symphonie zu Dantes Divina Commedia
Olivier Messiaen: Et exspecto resurrectionem mortuorum

Chœur de Radio France, Michel Tranchant (chef de chœur invité), Orchestre national de Lyon, Jun Märkl (direction)


Avec ses traditionnels cycles thématiques («Cultures perdues, cultures retrouvées», «Musique/cinéma», «Lachenmann/Mozart», «Extase ou transe», «Le modèle classique», «Métissages», «Figures du féminin», «Les années cinquante, Cage/Boulez», «Le Japon, racines et ruptures»), abordant tous les styles et toutes les époques, mais aussi avec ses «Domaines privés» (John Lennon, Anne Sofie von Otter, Jordi Savall), une fastueuse biennale de quatuors à cordes et ses «Rising stars», la Cité de la musique propose une fois de plus cette année une programmation d’une grande richesse.


Très développé, le premier cycle («La vie, la mort») se déroule en trois temps, du 17 septembre au 23 octobre: après «Orphée» et avant «Himalaya» (musiques et rituels du Bhoutan), «Requiems», de Mozart à Michael Jarrell, explore le vaste champ des «messes des morts, symphonies funèbres, chants du cygne et autres tombeaux». C’est dans ce cadre que l’Orchestre national de Lyon et son nouveau directeur musical, Jun Märkl, présentaient un programme associant deux œuvres assez rarement données, notamment en raison de l’effectif assez peu ordinaire qu’elles exigent.


Tout au long de sa saison, la formation lyonnaise rendra hommage à Liszt: raison de plus pour regretter que la Dante-Symphonie (1856), qui n’est décidément pas sa partition la plus inspirée, ait été préférée, pour cette escapade parisienne, à la Faust-Symphonie ou même à certains des douze poèmes symphoniques – Mazeppa, Héroïde funèbre, Du berceau jusqu’à la tombe ou même Les Préludes – qui auraient parfaitement pu s’intégrer à une série consacrée aux requiems, sans parler de la célèbre Totentanz, de l’étonnant De profundis ou, bien évidemment, de sa musique religieuse. On peut cependant se laisser convaincre par l’interprétation souple, lisse et irréprochable de Märkl, qui recherche sans doute davantage d’objectivité ou de précision que d’engagement ou de grand spectacle. S’il n’est pas aidé par les problèmes récurrents d’intonation affectant les bois, il parvient en revanche à un équilibre idéal, dans le Magnificat final, entre l’orchestre et les vingt-trois femmes du Chœur de Radio France.


Grâce à l’approche aussi peu monumentale que possible adoptée par le chef allemand, Et exspecto resurrectionem mortuorum (1964) de Messiaen, rituel toujours aussi saisissant destiné aux grands espaces, ne se trouve pas à l’étroit à la Cité de la musique. Sans en rajouter dans la lenteur et les silences, il en livre une vision poétique et colorée évoquant Turangalîla-Symphonie ou Réveil des oiseaux. Malgré des tam-tams au timbre d’une richesse étonnante, on y perd sans doute dans le registre intimidant et hiératique, notamment dans un dernier mouvement dont le rythme paraît plus résigné qu’obsédant.


Le site de la Cité de la musique

Le site de l’Orchestre national de Lyon



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com