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Jeux et miniatures

Paris
Radio France
05/09/2000 -  
Claude Debussy : Berceuse héroïque - Rhapsodie pour clarinette et orchestre - Rhapsodie pour saxophone alto et orchestre - Jeux
Igor Stravinski : Symphonies d’instruments à vent
Alban Berg : Altenberg-Lieder, opus 4

Michel Portal (clarinette, saxophone alto), Valdine Anderson (soprano)
Orchestre philharmonique de Radio-France, Jukka-Pekka Saraste (direction)

Dans le cadre du cycle " Debussy 2000 " en cours à Radio-France, Jean-Michel Nectoux et Dominique Jameux ont une fois de plus élaboré un programme à la fois judicieux et original : trois miniatures de commande et un ballet capital (Jeux) sélectionnés dans la production de Debussy, une pièce à la mémoire de ce compositeur ainsi qu’une série de courtes mélodies, exactement contemporaine de Jeux et d’une postérité tout aussi importante.

Après une Berceuse héroïque délicatement recueillie, Jukka-Pekka Saraste exclut, dans les Symphonies d’instruments à vent, toute souplesse et toute expressivité. Au-delà de ce parti pris, nullement condamnable, l’approche du chef finlandais devient plus contestable lorsqu’elle conduit parfois à négliger les recherches littéralement inouïes auxquelles Stravinski se livre sur les timbres et les sonorités.

Dans les deux plaisantes Rhapsodies de Debussy, Michel Portal, met à nouveau en lumière sa légendaire polyvalence. Se jouant avec une facilité apparente, mais sans étalage de virtuosité, des pièges techniques de ces partitions, il fait preuve d’une musicalité irréprochable.

La seconde partie du concert était consacrée à cette formidable année 1913, au cours de laquelle furent créés aussi bien les Altenberg-Lieder que Jeux. Dans les mélodies aphoristiques de Berg, Valdine Anderson offre un grand moment de chant, grâce à une voix au timbre riche, à une diction satisfaisante, à une expressivité parfaitement maîtrisée et à un remarquable sens du phrasé. Il est d’autant plus regrettable que l’orchestre (imposant, il est vrai) ait trop souvent eu tendance à couvrir la soliste.

Après une interprétation époustouflante de La Mer le mois dernier, Saraste, toujours aussi apprécié de cet orchestre - dont il aspira, un temps, à devenir le directeur musical -, semble embarrassé par le côté plus elliptique et discontinu de Jeux. En tout cas, le miracle ne se renouvelle pas, même si la réalisation instrumentale et l’équilibre entre les pupitres sont toujours sans failles.



Simon Corley

 

 

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