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Fantaisies autour de Mendelssohn

Paris
Sorbonne (Amphithéâtre Richelieu)
01/21/2005 -  
Felix Mendelssohn : Konzertstücke pour clarinette, cor de basset et piano, opus 113 et 114
Wolfgang Amadeus Mozart : Fantaisie pour piano en ut mineur, K. 475
Robert Schumann : Phantasiestücke, opus 73

Olivier Derbesse (clarinette), Philippe Berrod (cor de basset), Hugues Leclère (piano)


Au moment où le Musée du Louvre célèbre Farrenc et Schumann, le Musée d’Orsay s’est associé à l’Orchestre de Paris et aux Concerts de midi de la Sorbonne pour offrir, d’ici le 18 mars, une quasi-intégrale de la musique de chambre de Mendelssohn: si son corpus symphonique, dont l’Orchestre de Paris propose par ailleurs un tour d’horizon au cours de sa saison, a toujours eu les faveurs de l’affiche, son importante production de musique de chambre, trop souvent cantonnée au merveilleux Octuor, mérite assurément d’être redécouverte.


C’est l’Amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne qui accueillait le deuxième de ces neuf concerts. Nullement découragé par un confort incertain (dureté de l’assise et interventions, au loin, d’une perceuse électrique), le public, qui a abondamment garni les bancs de bois, écoute sagement la présentation à la fois claire, vivante et précise de Jean-Pierre Bartoli: sans doute stimulés par cette ambiance studieuse, certains spectateurs prennent des notes et une dame au premier rang souhaite même savoir si les trois morceaux des Phantasiestücke sont écrits dans la même tonalité…


Le caractère assez libre des deux Konzertstücke pour clarinette, cor de basset et piano (1833) a servi de prétexte à un programme autour de la «fantaisie», démontrant s’il en était besoin que ce vocable, d’une langue à l’autre ou d’un compositeur à l’autre, recouvre des univers très différents. Car ces deux Konzerstücke de Mendelssohn, destinés à des amis musiciens (père et fils clarinettistes), n’ont d’autre ambition que de plaire, ce à quoi ils parviennent d’ailleurs sans peine: de construction (vif/lent/vif) et de durée (moins de dix minutes) semblables, ces deux pièces bien dans l’esprit de l’époque, font alterner virtuosité brillante et bel canto, en duo (opus 113) ou en solo (opus 114). Sans prétendre atteindre les sommets de l’œuvre de Mendelssohn, ils n’en sont pas moins admirablement défendus par deux des solistes de l’Orchestre de Paris, Olivier Derbesse et Philippe Berrod, ce dernier se mettant en valeur dans une partie de cor de basset jamais secondaire.


Encadrés par ces deux pièces jumelles, la Fantaisie en ut mineur (1785) de Mozart trouve en Hugues Leclère un interprète soucieux d’en faire ressortir ce qui annonce le XIXe siècle, puis les Phantasiestücke (1849) de Schumann bénéficient d’une approche dans laquelle Olivier Derbesse privilégie le lyrisme et la sérénité sur les zones d’ombre.



Simon Corley

 

 

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