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Pimpante reprise

Paris
Opéra Bastille
12/20/2004 -  et 23, 25, 28, 30 décembre, 11, 14, 16, 19, 21, 25, 28 janvier, 2, 6 février 2004
Gioacchino Rossini : Le Barbier de Séville
Maria Bayo (Rosina), Jeannette Fisher (Berta), Bruce Ford (Il Conte d’Almaviva), Dalibor Jenis (Figaro), Kristinn Sigmundsson (Basolio), Alberto Rinaldi (Bartolo), Sergei Stilmachenko (Fiorello)
Orchestre et Chœurs de l’Opéra National de Paris, Daniel Oren (direction)
Coline Serreau (mise en scène)




Cette reprise de la production du Barbier de Séville créée en 2002 (lire ici) est un vrai plaisir et constitue une sortie idéale pour les fêtes de fin d’année ou pour bien commencer l’année ! Les décors (de Jean-Marc Strehlé et Antoine Fontaine) sont opulents et raffinés, le jeu des acteurs toujours à-propos, la distribution vocale de très haut niveau, seulement aurait-on pu souhaiter une direction (Daniel Oren) plus incisive.


L’humour et la fantaisie n’excluant pas un clin d’œil sur un sujet sérieux, la cinéaste Coline Serreau, pour sa seconde mise en scène à l’Opéra de Paris après La Chauve-souris, situe l’action en Espagne, comme l’indique le livret, mais antérieurement de quelques siècles, dans l’Espagne arabo-andalouse, la claustration de Rosine étant assimilée ici à celles des femmes dans l’islam : «Pour que cette histoire nous parle aujourd’hui, j’ai voulu qu’elle se passe dans un monde où l’enfermement de la moitié de l’humanité est encore la règle» indique la réalisatrice dans le programme. Une excellente approche, parfaitement cohérente.


Comme on en a pris l’excellente habitude à l’Opéra de Paris, les reprises bénéficient d’excellents chanteurs, à commencer par la lumineuse et très agile Maria Bayo, splendide Rosine. Dalibor Jenis campe un Figaro à l’émission franche et d’une grande aisance technique, l’un des grands spécialiste du répertoire rossinien Bruce Ford incarne un très convaincant Comte, et l’on retrouve avec plaisir l’une des grandes basses du circuit, Kristin Sigmundsson, en Basilio. On ne manquera pas non plus de découvrir, en janvier, une nouvelle Rosine en la personne de Joyce Didonato, qui a fait forte impression dans Hercules à Garnier (lire ici), ainsi que, du 28 janvier au 6 février, les premiers pas à l’Opéra de Paris d’un jeune chef français, Marc Piollet.





Philippe Herlin

 

 

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