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Bois et cordes

Paris
Maison de Radio France
12/19/2003 -  
Benjamin Britten : Simple symphony, opus 4
Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie concertante pour instruments à vent, K. 297b
Antonin Dvorak : Sérénade pour cordes, opus 22

Jean-Louis Capezzali (hautbois), Robert Fontaine (clarinette), Chantal Colas-Carry (basson), Jean-Jacques Justafré (cor), Orchestre philharmonique de Radio France, Armin Jordan (direction)


Dans la famille Jordan, deux mois après le fils, Philippe (voir ici), l’Orchestre philharmonique de Radio France recevait le père, Armin, manifestement toujours aussi apprécié des musiciens et du public, dans un programme mettant alternativement en vedette les cordes et les bois.


Armin Jordan ne prend pas à la légère la Simple symphony (1934) de Britten, fondée sur des thèmes issus d’œuvres pour la plupart destinées au piano et composées une dizaine d’années plus tôt, entre l’âge de dix et treize ans (1923-1926): il en fait ressortir l’âcreté (Boisterous bourrée), la vigueur (Playful pizzicato), la profondeur expressive quasi mahlérienne (Sentimental saraband) et parfois même le drame (Frolicsome finale).


Deux semaines après l’Orchestre de Paris (voir ici), c’était au tour de l’Orchestre de Philharmonique de présenter ses chefs de pupitres dans la Symphonie concertante pour instruments à vent (1778) de Mozart. Jordan a retenu un effectif beaucoup plus restreint (vingt-six cordes) que celui choisi par Sawallisch, ce qui confère à la partition un caractère tout à fait différent, laissant davantage de place aux vents de l’orchestre (hautbois et cors) et enrobant moins les solistes, tout aussi excellents, mais dont la sonorité paraît, du coup, plus claire et moins ronde. Le chef suisse, aussi lyrique et vivant que son homologue allemand était somptueux et pondéré, privilégie des tempi plus vifs, tandis que la répartition des instruments (hautbois et clarinette entourant, de gauche à droite, basson et cor) permet de favoriser à la fois le dialogue entre le hautbois (Jean-Louis Capezzali) et la clarinette (Robert Fontaine) et la fusion entre le basson (Chantal Colas-Carry) et le cor (Jean-Jacques Justafré).


En seconde partie, la Sérénade pour cordes (1875) de Dvorak bénéficie également de cette formation de taille réduite: d’une parfaite lisibilité, remarquablement équilibrée, la musique n’en devient jamais lisse ou fade pour autant, tant Jordan sait la faire respirer (Moderato initial) et a à cœur d’en souligner le caractère expansif (Trio du Scherzo) ou la franchise des attaques.



Simon Corley

 

 

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