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Les magiciens de l’orchestre

Paris
Théâtre du Châtelet
12/11/2003 -  
Ludwig van Beethoven : Leonore II
Hector Berlioz : Tristia
Philippe Manoury : Noon

Chœur Cappela Amsterdam
Orchestre de Paris, Esa-Pekka Salonen (direction)
Valdine Anderson (soprano)


«L’orchestre symphonique est pour moi la plus belle invention de la musique occidentale» déclare Philippe Manoury lors de la conférence précédent le concert et l’on sent, c’est vrai, chez lui, ce plaisir à faire jaillir de la masse instrumentale des accords inouïs, des couleurs éclatantes, un continuum sonore sensuel et, avec l’assistance de l’électronique, des sons imaginaires. Noon (midi en anglais) réunit un grand orchestre, l’électronique en temps réel, un chœur et une soprano pour un voyage musical de 45 minutes d’une inventivité toujours renouvelée et d’une séduction certaine, l’accueil enthousiaste du public en témoigne. On reste par contre plus dubitatif sur la forme générale de l’œuvre (des poèmes d’Emily Dickinson que Philippe Manoury réunit en «cycles»), mais il faudra, pour en juger, attendre l’achèvement de cette composition qui est appelée à durer le double de temps.



En première partie de concert, Esa-Pekka Salonen avait dirigé Leonore II de Beethoven (quasiment la même partition que Leonore III sauf que les points d’orgue sont «brisés», comme la dernière reprise du premier accord de Coriolan) ainsi que le rare Tristia de Berlioz, «Trois chœurs avec orchestre», un petit triptyque (vingt minutes) réunissant des compositions différentes, Méditation religieuse H. 56 (1831), La Mort d’Ophélie H. 92B (1848) et l’impressionnante Marche funèbre pour la dernière scène d’Hamlet H. 103 (1848) dont le climax culmine dans un coup de fusil ! Puisqu’il s’agissait, en effet, ce 11 décembre 2003, du jour anniversaire du bicentenaire de la naissance d’Hector Berlioz qui aurait peut être mérité plus que ces vingt minutes, de la même façon que Manoury aurait pu bénéficier d’un concert monographique, et que la confusion du programme, face à la concurrence d’autres salles, se paye cash : la salle est à moitié vide, dommage pour de si belles œuvres !





Philippe Herlin

 

 

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