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Un bilan très positif

Bayreuth
Festpielhaus
07/25/1999 -  jusqu'au 28 août 1999
Richard Wagner : Lohengrin, Le Vaisseau fantôme, Parsifal, Tristan et Isolde, Les Maîtres chanteurs de Nuremberg

L'édition 99 du Festival à commencé en beauté. En effet, les débuts d'Antonio Pappano ont été une totale réussite dans la nouvelle production de Lohengrin, ce chef a dirigé l'opéra romantique de Wagner avec un grand lyrisme et en mettant en valeur chaque détail de la partition. Autre atout, la mise en scène de Keith Warner, dont la direction d'acteurs savait parfaitement montrer toute la complexité du drame. Bravo également pour les décors esthétiques de Stefanos Lazaridis. Une excellente distribution, tout d'abord grâce à la voix séduisante du jeune ténor Roland Wagenfuhrer chantant avec musicalité le rôle titre. Louanges à décerner également à la jeune soprano Melanie Diener donnant au personnage d'Elsa toute sa dimension tragique, grâce à la beauté de son timbre et ses dons de comédienne. Mélanie Diener ? Certainement l'une des cantatrices de l'avenir. Bien longtemps après son compatriote Ernest Blanc, Jean-Philippe Lafont a triomphé comme lui dans le rôle de Telramund grâce à la qualité de sa voix et à sa présence scénique. De son côté, Gabriele Schnaut donnait grâce à son "mordant vocal" toute l'intensité du personnage de la sorcière Ortrud, tandis que John Tomlinson chantait avec facilité le rôle d'Henri l'Oiseleur.

Ensuite, la reprise de la production du Vaisseau fantôme dans la mise en scène si évocatrice et astucieuse de Dieter Dorn a fait l'unanimité du public ! Il est vrai aussi que la distribution ne pouvait que séduire avec Alan Titus dans le rôle du Hollandais et Cheryl Studer dans celui de Senta. Tandis que Hans Sotin campait comme toujours avec une rare vérité Daland.

Ensuite un Tristan d'un niveau vraiment exceptionnel grâce tout d'abord au troisième acte à la présence hallucinante de Siegfried Jerusalem et aux belles performances de Mathias Hölle en Roi Marke, de Lioba Braun en Brangaine, mais surtout, grâce à la sublime, l'inoubliable Waltraud Meier, donnant, avec sa voix superbe et ses dons de tragédienne, toute sa dimension dramatique au personnage mythique d'Isolde. Daniel Barenboim, qui conduit l'oeuvre à Bayreuth depuis 1981, sut en recréer toute l'atmosphère enivrante.

La veille, Parsifal avait été interprété avec conviction comme toujours par Paul Elming, tandis que Violetta Urmana montrait qu'elle était vraiment digne de tenir le rôle de Kundry. Louanges aussi à décerner à Andreas Schmidt en Amfortas et à Hans Sotin en Gurnemanz. Quant à Giuseppe Sinopoli, il conduit le "drame sacré" d'une façon très personnelle, prenant des tempi parfois surprenants.

Le premier cycle se termina dans une sorte d'apothéose avec les Maîtres chanteurs donnés dans la merveilleuse mise en scène de Wolfgang Wagner où les interprètes (Emily Magee en Eva, Robert Dean Smith en Walther, Robert Holl en Sachs et Andreas Smith en Bekmesser) se surpassèrent sous la direction efficace de Daniel Barenboim. La joie d'entendre, une fois de plus, les magnifiques choeur préparés par Norbert Balatsch.

Une certitude : 123 ans après sa création, le Festival de Bayreuth reste l'un des rendez-vous majeur de la culture européenne.



Clym

 

 

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