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Nice
Opéra
04/19/2003 -  et 22, 24, 27, 29 avril 2003
Wolfgang Amadeus Mozart : Die Zauberflöte
Carlo Allemano (Tamino), Frank Leguerinel (Papageno), Mark Doss (Sarastro), Ana Camelia Stefanescu (La Reine de la Nuit), Maria Costanza Nocentini (Pamina), Gilles San Juan (Monostatos), Gisèle Blanchard (Première Dame), Karine Ohanyan (Deuxième Dame), Sylvie Althaparro (Troisième Dame), Valérie Gabail (Papagena), Elio Ferretti (Premier homme d'armes), Bernard Imbert (Deuxième homme d'arme)
Orchestre Philharmonique de Nice, Marco Guidarini (direction)
Joël Lauwers (mise en scène)


En plein cœur du Vieux Nice, le superbe théâtre à l'italienne construit en 1885, un écrin de rêve pour l’opéra, ne craint pas les audacieux défis qui secouent la vie lyrique, si l'on en juge par cette Flûte enchantée. Sur la Côte d'azur, le Festival d’Aix-en-Provence n'a pas le monopole de l'audace théâtrale, qu'on se le dise !


Ainsi Tamino et Pamina, qui viennent de se marier, roulent en voiture vers le lieu de leur nuit de noces, mais ils ont un accident. Ils s'envoient dans le décor - c'est le cas de le dire - en l'occurrence un grand panneau lumineux "Die Zauberflöte". Tout le reste - l'opéra, donc - ne sera que cauchemars et hallucinations d'un Tamino en quête de sa dulcinée. La transposition est osée et, pour limiter les contresens, utilise la version sans dialogues parlés. Au début on marche, malgré quelques dérapages contrôlés, ensuite la pertinence du pari du belge Joël Lauwers s'estompe et, en quelque sorte, l'opéra, son livret, son argument, sa fin heureuse, reprennent le dessus, l'idée originelle de l'accident de voiture n'étant pas développée dans le deuxième acte. C'était bien essayé mais pas assez abouti. Aux saluts, le public sera très partagé... Nous aussi.


Le plateau vocal réservait de très belles surprises, comme Maria Costanza Nocentini, superbe Pamina, techniquement très sûre, le vaillant Carlo Allemano, un Tamino doté d'un beau timbre et Franck Leguérinel, parfait Papageno, décidément un des brillants représentants du chant français d’aujourd’hui. Par contre, la Reine de la nuit, Ana Camelia Stefanescu, rate quelques notes et, surtout, Mark Doss, dans Sarastro, n'offre qu'une voix en lambeaux, d'où n'émerge qu'un maigre médium ; une catastrophe. Marco Guidarini dirige en vrai chef d'opéra, attentif à la mise en place, soutenant en permanence la pulsation, ne couvrant jamais les chanteurs. L'Orchestre Philharmonique de Nice, qui l'a choisi comme directeur musical le 1er octobre 2001, a réalisé à l'évidence un bon choix.


Une soirée qui, malgré ses imperfections, confirme que l'Opéra de Nice est une scène à suivre !



Présentation de l’Opéra de Nice





Philippe Herlin

 

 

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